Rafraîchissements

« Le Seigneur fasse miséricorde à la maison d'Onésiphore, car il m'a souvent consolé et n'a point eu honte de ma chaîne, mais, quand il a été à Rome, il m'a cherché très-soigneusement et il m'a trouvé » (2 Timothée 1:16-17).
« Les bonnes nouvelles d'un pays éloigné sont de l'eau fraîche pour une âme altérée » (Proverbes 25:25).

Je me souviens d'avoir assisté à la convention de Keswick à la fin des années 1990. L’un des orateurs nous avait rappelé l’existence de certains bonbons que nous avions l'habitude de manger lorsque nous étions enfants, et qui s'appelaient « rafraichisseurs », et « petit futé ». Il utilisait ces références pour illustrer le comportement des chrétiens. Il disait que certains chrétiens peuvent être des « petits futés », toujours en train de nous corriger, toujours en train de nous remettre sur le droit chemin ; d'autres sont des « rafraichisseurs », toujours en train d'encourager et de s'occuper des autres.

Onésiphore devait certainement être dans la catégorie des « rafraichisseurs », vu ce que Paul nous dit de lui. Paul savait ce que c'était que d'être abandonné, même par ceux qu'il avait si bien servis. Onésiphore était un ami qui ne se contentait pas d'encourager Paul, mais qui le faisait « souvent ». Il n'a pas eu honte de rendre visite à l'apôtre emprisonné, mais il est allé le chercher à Rome. Paul décrit les efforts que ce cher homme a déployés pour le voir. Il l'a cherché « très-soigneusement ». Il n'était évidemment pas facile de se frayer un chemin dans le système judiciaire romain. Mais Onésiphore n'était pas quelqu'un qui abandonnait rapidement ; il trouva Paul. Je soupçonne qu'il n'est pas parti les mains vides. Le Seigneur Jésus nous a cherchés jusqu'à ce qu'Il nous ait trouvés (Luc 15). Il est beau de voir cette détermination dans le cœur de Son peuple, tant dans l'évangélisation que dans le service pastoral. Nous pensons souvent au service incessant de Paul, mais il a été profondément affecté et tellement reconnaissant de la gentillesse des chrétiens qu'il cherchait autrefois à détruire – des chrétiens, comme Onésiphore, qui ont veillé à ce que l'apôtre sache qu'il n'était pas oublié.

Avant mon mariage, ma mère me laissait organiser des réunions de jeunes dans notre maison. Elle n'avait pas fait de profession de foi, mais elle nous recevait joyeusement, en offrant des boissons et des biscuits. Comme tout le monde, je considérais cela comme allant de soi. Mais je me souviens qu'elle a été touchée lorsqu'une jeune sœur lui a apporté du thé et du sucre pour aider à la préparation des rafraîchissements.

Paul a connu la présence du Seigneur par des rêves, des visions et des révélations célestes remarquables. Mais il connaissait aussi la présence du Seigneur au travers des actes simples et aimables de ses compagnons de foi : les amis qui lui rendaient visite et ceux qui restaient à ses côtés. Pendant le confinement, nous avons apprécié l'aide des nouvelles technologies. Nous sommes reconnaissants de pouvoir nous voir sur un écran d'ordinateur, même si des kilomètres nous séparent. Mais tout le monde n'a pas cette facilité et ce qui manque le plus profondément, c'est de se voir, de se serrer la main, de s'embrasser, de se saluer d'un saint baiser et de se parler face à face. Ils ont besoin d'une lettre rafraîchissante, d'une carte, d'un appel téléphonique, jusqu'à ce que nous puissions à nouveau nous rendre visite librement.

Au cours de la semaine dernière, nous avons reçu deux lettres et fait l'expérience du rafraîchissement et de la joie que procurent les paroles des Proverbes : « Les bonnes nouvelles d'un pays éloigné sont de l'eau fraîche pour une âme altérée » (Proverbes 25:25). Nous avons tous besoin d'un tel rafraîchissement. Que le Seigneur nous aide aussi à être des « rafraîchisseurs ».

Gordon D Kell