Aquilas et Priscilla : un mariage fiable

« Après cela, étant parti d'Athènes, il vint à Corinthe ; et ayant trouvé un Juif, nommé Aquilas, originaire du Pont, tout récemment venu d'Italie, ainsi que Priscilla sa femme (parce que Claude avait commandé que tous les Juifs sortissent de Rome), il alla à eux ; et parce qu'il était du même métier, il demeura avec eux et travaillait, car leur métier était de faire des tentes » (Actes 18:1-3).

Un jeune couple était invité à des noces de diamant. Au cours de la soirée, la jeune femme eut l'occasion de parler à la dame âgée qui était mariée depuis soixante ans. Elle lui dit : « Je n'arrive pas à comprendre depuis combien de temps vous êtes mariée. Soixante ans, c'est plus de deux fois ma vie, et je suis mariée depuis moins d'un an. Dites-moi, qu'avez-vous en commun avec votre mari ? » La vieille dame réfléchit longuement, puis répondit : « Nous nous sommes mariés le même jour ! »

Aquilas et Priscilla eurent un mariage long et réussi et partagèrent tant de choses. Ils sont un exemple remarquable de mariage chrétien. Nous les rencontrons pour la première fois au début d'Actes 18 et nous apprenons rapidement à quel point leur mariage était solide et comment il s'est avéré être une bénédiction pour les autres. Aujourd'hui, nous entendons beaucoup parler de l'échec des mariages. Il est inquiétant de constater que de plus en plus de mariages chrétiens échouent. Dans les Évangiles, le Seigneur Jésus a raconté la parabole des bâtisseurs prudents et des bâtisseurs insensés. L'un a construit sa maison sur du sable – des fondations fragiles ! Lorsque la tempête est arrivée, elle s'est effondrée. L'autre bâtisseur a fondé sa maison sur le roc, et elle a résisté à la tempête. Le mariage est comme un bâtiment. Il a besoin de bonnes fondations. Le mariage d'Aquilas et de Priscilla avait les bonnes fondations. C'est pourquoi la persécution qu'ils ont subie à Rome n'a pas endommagé leur mariage et ne leur a pas ôté la joie de leur salut. La haine de l'empereur Claude pour les Juifs leur avait fait perdre leur maison et leur gagne-pain à Rome. Pourtant, à Corinthe, nous les retrouvons heureux de rétablir leur maison et leur entreprise de fabrication de tentes, et d'inviter l'apôtre Paul à vivre et à travailler avec eux – une amitié qui a duré jusqu'à la mort de Paul.

Quels étaient donc les fondements qui ont rendu leur mariage si solide et leur attention aux autres si remarquable ? Elles reposaient sur la connaissance de Dieu. Chaque fois que nous pensons à des couples qui se marient, nous nous concentrons sur le fait qu'ils se connaissent suffisamment bien pour accomplir le plus grand acte de foi que des personnes puissent jamais manifester l'une envers l'autre. En tant que chrétiens, avant d'entrer dans une telle relation, il est vital d'avoir une bonne relation avec Dieu. Adam, le premier homme à s'être marié, nous aide à comprendre cela. Il avait une relation vivante avec Dieu. Il connaissait Dieu comme son Créateur, son Ami et son Guide. Dieu a donné à Adam des responsabilités et de l'autorité en Eden. C'est après avoir vécu cette relation stable avec Dieu qu'il est entré dans la relation unique qu'il a eue avec sa femme Ève. Connaître l'amour et la direction de Dieu dans sa propre vie l'a préparé à sa relation avec Ève. Tout cela s'est passé avant que le péché n'entre dans le monde.

Aquilas et sa femme Priscilla se caractérisent par leurs actions, et non par leurs paroles. L'amour de Dieu a stimulé ces actions et a été démontré si clairement dans l'amour qu'ils avaient l'un pour l'autre. Si la jeune femme ci-dessus avait eu l'occasion de demander à Priscilla ce qu'elle avait en commun avec son mari Aquilas, elle aurait appris au sujet de l'amour et de la grâce de Dieu qui remplissaient le cœur et le mariage de Priscilla et d'Aquilas. C'était un amour qui surmontait leurs souffrances, motivait leur travail, embrassait leurs amis, accueillait les gens dans leur maison, édifiait le peuple de Dieu, un sacrifice de cœurs chaleureux et tendres. Ils n’avaient pas des choses en commun, ils ne faisaient qu'un.

Gordon D Kell