Vouloir s'approcher

« …que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes,
et vous ne l'avez pas voulu ! »
(Matthieu 23:37).

Après un violent incendie de forêt, des pompiers épuisés regagnaient leurs véhicules en traversant le sol brûlé de ce qui avait été une cour de ferme. L'un d'entre eux remarqua quelque chose qui dépassait du champ et, en passant, il donna un coup de pied sur des restes carbonisés inhabituels. À sa grande surprise, sous l'objet qu'il avait dégagé à coups de pied se trouvaient trois ou quatre petits poussins, encore vivants. Les restes carbonisés étaient tout ce qui restait de leur mère. Alors que l'incendie faisait rage, la mère poule avait rassemblé ses poussins et attendu que les flammes passent, tout en protégeant sa couvée sous ses ailes. Étonnamment, les minuscules poussins furent sauvés.

Dans l'Ancien Testament, les ailes sont utilisées à plusieurs reprises pour illustrer l'attention et la protection constantes de Dieu à l'égard de Son peuple – son désir de le garder près de Lui. En Deutéronome 32:10-11, les ailes d'aigle sont utilisées pour décrire la manière dont Dieu a porté son peuple dans le désert : « il le garda comme la prunelle de son œil. Comme l'aigle éveille son nid, plane au-dessus de ses petits, étend ses ailes, les prend, les porte sur ses plumes ».

Lorsque Boaz, l'arrière-grand-père du roi David, rencontra pour la première fois Ruth, sa future épouse, il l'encouragea en lui disant : « Que l'Éternel récompense ton œuvre, et que ton salaire soit entier de la part de l'Éternel, le Dieu d'Israël, sous les ailes duquel tu es venue t'abriter ! » (Ruth 2:12).

Lorsque Jésus fit l'expérience du rejet de Son peuple, Il regarda Jérusalem et exprima les sentiments de Son cœur par ces mots : « Jérusalem, Jérusalem, la [ville] qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu ! » (Matthieu 23:37). Jésus a dit : « et vous ne l'avez pas voulu ! ». Bien sûr, Il parlait d'une nation rebelle. Mais nous sommes tous capables de nous éloigner de notre Sauveur. Les Éphésiens, malgré toutes leurs bénédictions spirituelles, avaient perdu leur premier amour. Cela ne signifie pas nécessairement que nous cessons de participer à tous les aspects de la communion chrétienne. Cela signifie que notre cœur se refroidit, que nous perdons la joie de notre salut et que nous nous contentons de suivre le mouvement. Tout au long de l'histoire de la chrétienté, il y a eu un danger constant de rébellion contre la centralité du Christ et la simplicité de le suivre.

Dans la Genèse, Joseph illustre magnifiquement le cœur de Christ lorsqu'il dit à ses frères : « Approchez-vous de moi » (Genèse 45:4). Barnabas donnait les meilleurs conseils spirituels aux jeunes chrétiens d'Antioche lorsqu'il « les exhortait tous à demeurer [attachés] au Seigneur de tout leur cœur » (Actes 11:23). Le mot « attacher » signifie joindre ou coller ensemble. Barnabas disait à ces croyants : « Par-dessus tout, restez attachés au Seigneur ». Cette exhortation vitale et simple n'a jamais perdu sa pertinence. Il n'y a pas d'endroit plus sûr ou plus puissant que d'être proche du Seigneur. Bien qu'il y ait de nombreuses raisons pour lesquelles nous cessons d'être en communion avec notre Sauveur, il ne perd jamais le désir de nous amener dans la bénédiction de Sa présence. Son amour ne faiblit jamais. L'important est de faire face aux choses qui nous séparent de la jouissance de cet amour, puis d'être prêts à ouvrir notre cœur et à connaître à nouveau la paix et la sécurité que procure le fait de s'abriter sous la grâce et l'amour de Dieu.

Gordon D Kell