1 Corinthiens 13 : foi, espérance, amour

« …mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est en partie aura sa fin. Quand j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; quand je suis devenu homme, j'en ai fini avec ce qui était de l'enfant. Car nous voyons maintenant au travers d'un verre, obscurément, mais alors face à face ; maintenant je connais en partie, mais alors je connaîtrai à fond comme aussi j'ai été connu. Or maintenant ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance, l'amour ; mais la plus grande de ces choses, c'est l'amour »
(1 Corinthiens 13:10-13).

Dans ces versets, Paul attend un jour éternel de perfection. Ce jour-là, toutes les connaissances et compréhensions partielles dont nous disposons aujourd'hui seront remplacées. Il illustre cela par son propre passage de l'enfance à la maturité. Lorsqu'il est devenu un homme, il a vu les choses avec une clarté qu'il n'avait jamais eue lorsqu'il était enfant. Il oppose notre condition actuelle à notre future position céleste. « Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d'où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l'opération de ce pouvoir qu'il a de s'assujettir même toutes choses » (Philippiens 3:20-21).

Paul reconnaît les limites de nos circonstances actuelles et parle avec une certitude absolue de la venue du jour parfait et éternel de Dieu. Aujourd'hui, nous sommes dans la dimension du temps et dans les limites de notre humanité. Les dons spirituels sont des biens précieux. Ils sont donnés par Dieu (Romains 12), rendus possibles par le Saint-Esprit (1 Corinthiens 12) et sont les fruits de Christ victorieux (Éphésiens 4). Ils sont essentiels à l'édification du peuple de Dieu, mais ils rempliront leur fonction et suivront leur cours. La connaissance et la prophétie, même lorsqu'elles sont exercées avec la puissance de l'Esprit, ne donnent qu'une vision partielle des choses éternelles. Cet environnement d'imperfection nous garde humbles et exerce notre foi, notre espérance et notre amour. Malgré ses nombreux dons spirituels, Paul a vécu sa vie en regardant Christ dans la gloire et en vivant dans la puissance de l'espérance qu'il avait en Lui. Bien que notre vision soit imparfaite, nous avons l'assurance qu'à l'avenir, nous connaîtrons comme nous sommes connus. Plus de mystères, de confusion ou de questions sans réponse, mais une clarté brillante et sainte ! Il est incroyable de penser que, dans un jour futur, non seulement les grandes questions trouveront une réponse, mais aussi que tous les petits aspects de notre vie seront dévoilés et que les desseins de Dieu seront pleinement révélés. Nous sommes reconnaissants à Dieu pour la connaissance et les prophéties. Mais la foi, l'espérance et l'amour regardent au-delà du temps, vers les desseins ultimes de Dieu accomplis en Christ.

Les trois aspects de la vie de Dieu en nous sont la foi, l'espérance et l'amour. La foi s'exerce maintenant. Elle rend les choses de Dieu réelles pour nos cœurs et stimule une vie fidèle et sainte. L'espérance concerne l'avenir et s'accomplira en un instant (voir 1 Corinthiens 15:51-53). Notre espérance est dans le Seigneur Jésus et nous purifie comme Lui est pur (1 Jean 3:2-3). La foi cédera la place à la vue, et l'espérance s'accomplira. L'amour est éternel. Notre destinée est d'être embrassés par l'amour de Dieu et d'y répondre éternellement : « Car j'estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d'être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée » (Romains 8:18).

Augustin disait : « Un cœur aimant en enflamme un autre ». 1 Corinthiens 13 présente l'amour de Christ pour enflammer nos cœurs afin d'adorer, de suivre et de servir le Seigneur Jésus dans la foi, l'espérance et l'amour, en communion les uns avec les autres, jusqu'au jour parfait.

Gordon D Kell