1 Corinthiens 13 : L'amour use de longanimité…

« L'amour use de longanimité ; il est plein de bonté ; l'amour n'est pas envieux ;
l'amour ne se vante pas ; il ne s'enfle pas d'orgueil »
(1 Corinthiens 13:4).

Il est touchant que Paul décrive d'abord l'amour comme longanime et bon. Cela met également en lumière l'expérience personnelle de Paul concernant l'amour de Christ. Jésus lui a dit du ciel : « Pourquoi me persécutes-tu ? ». Le Seigneur Jésus révélait simultanément Son amour pour son Église sur terre et Son amour pour celui qui la persécutait. Quelqu'un a dit : « La preuve de l'amour, c'est sa capacité à souffrir pour l'objet de son affection ». Paul écrit plus loin : « Mais, quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus » (Tite 3:4). Cela est apparu dans la personne de Christ, ici dans ce monde. Et chacun d'entre nous peut la connaître lorsqu'elle apparaît dans tout son éclat et son pouvoir de guérison dans nos cœurs.

L'amour de Dieu, qui se manifeste par la patience et la bonté, ne cesse jamais. Il était là avant que nous le connaissions, il était là à notre salut, et il ne cesse jamais d'être actif envers nous. Dans nos relations, nous découvrons combien il est difficile de supporter les gens, même lorsque nous les aimons tendrement. Il est également difficile d'être constamment gentil, surtout lorsque notre amour est repoussé. Paul ne dit pas que l'amour est facile, il nous dit ce qu'il est. L'amour est souvent rejeté, mais le véritable amour reste constant. La patience est une caractéristique de la manière dont Dieu nous traite. Comme le dit 2 Pierre 3:9 : « Le Seigneur ne tarde pas pour ce qui concerne la promesse, comme quelques-uns estiment qu'il y a du retardement ; mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance ». Dieu est amour et les chrétiens doivent manifester l'amour de leur Père en faisant preuve de patience et de bonté les uns envers les autres et envers tout le monde.

Après avoir commencé à décrire ce qu'est l'amour, Paul en vient à décrire ce qu'il n'est pas. Il commence par nous dire que l'amour n'est pas envieux. Il va directement au cœur du mal. Satan a envié Dieu. Satan a introduit l'envie dans le cœur de nos premiers parents. L'envie consiste à vouloir ce que nous n'avons pas et ce que nous ne pourrons jamais avoir. L'envie concerne soi. L'amour regarde vers l'extérieur, l'envie regarde vers l'intérieur. L'envie est la force qui cherche à voler les autres et à me récompenser. L'amour consiste à bénir les autres à mes dépens.

L'amour ne se « parade » pas. Le Seigneur Jésus a condamné les pharisiens pour avoir saisi toutes les occasions de faire connaître aux autres leur droiture. Ils « faisaient parade » de ce qu'ils considéraient comme leurs bonnes actions. Il est dans la nature humaine de vouloir que les autres sachent ce que nous avons fait. Mais l'amour n'a pas besoin de s'afficher ou de rechercher l'admiration. Il possède l'humilité que Paul présente à nos cœurs dans la personne du Seigneur Jésus dans Philippiens 2 : « [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l'humilité, l'un estime l'autre supérieur à lui-même, chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. Qu'il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le Christ Jésus, lequel, étant en forme de Dieu, n'a pas regardé comme un objet à ravir d'être égal à Dieu, mais s'est anéanti lui-même, prenant la forme d'esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, étant trouvé en figure comme un homme, il s'est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix » (v. 3-8).

De Celui qui est amour, nous apprenons à aimer.

Gordon D Kell