Le Corps de Christ : Plusieurs Membres
(1 Corinthiens 12:12-19)

Car de même que le corps est un et qu'il a plusieurs membres (verset 12).

Paul continue d'utiliser le corps humain comme illustration du fonctionnement du corps de Christ. Au verset 13, il nous rappelle comment nous sommes entrés dans le corps de Christ et comment nous y sommes soutenus. C'est par la puissance d'un seul Esprit que nous avons été baptisés en un seul corps. Je suis devenu membre du corps de Christ lorsque j'ai cru à Christ par l'œuvre de l'Esprit de Dieu. Une fois sauvé, je suis soutenu dans ma nouvelle vie par le ministère du Saint-Esprit. J'ai besoin de Son ministère pour me permettre de me réjouir et d'exprimer ma vie en Christ en communion avec d'autres membres du Corps de Christ. Le Saint-Esprit est en nous tous et avec nous tous. Il démontre Sa présence en édifiant chaque membre et tout le Corps de Christ.

Il existe une vieille fable Juive sur le paradis et l'enfer. Dans celle-ci, l'enfer a une grande table remplie des nourritures les plus appétissantes. Autour de la table se trouvent des personnes affamées qui ont toutes de longues cuillères attachées à leurs mains. Les cuillères sont tellement longues qu'il est impossible de porter de la nourriture à leurs bouches. Parce qu'elles ne peuvent pas se nourrir, elles meurent de faim. Au paradis, il y a une table similaire avec les mêmes types de plats délicieux. Les gens ont aussi de longues cuillères attachées à leurs mains. Mais ils sont tous heureux, bien nourris et se réjouissent de la compagnie des uns et des autres. Au lieu d'essayer de se nourrir eux-mêmes, ils utilisaient les longues cuillères pour se nourrir mutuellement ! L'œuvre de l'Esprit est de nous centrer sur Christ. Ce travail place le bien-être de nos frères chrétiens au centre de nos pensées. Cela déborde également sur le souci de la bénédiction spirituelle des autres.

À partir du verset 15, l'apôtre explique ce qui se passe si je deviens égocentrique et apitoyé sur moi-même. Il est malheureux que les chrétiens deviennent obsédés par ce qu'ils ne sont pas. Il peut sembler humble de penser que je ne suis pas utile parce que je ne suis pas doué de la même manière qu'un autre chrétien. Mais ce n'est pas ainsi. C'est une forme d'arrogance. Je dis vraiment que Dieu s'est trompé parce qu'il ne m'a pas fait comme tel frère ou telle sœur. Je dis aussi que je ne suis pas satisfait de la volonté et du dessein de Dieu pour moi. Il y a aussi le danger supplémentaire que, parce que nous n'accordons pas de valeur au dessein de Dieu pour nous, nous n'apprécierons pas l'œuvre de Dieu dans la vie des autres. Une telle insatisfaction est destructrice et non constructive. Au verset 16, Paul pose la question : « Que se passerait-il si le pied et l'oreille décidaient de cesser de fonctionner parce qu'ils n'étaient ni une main ni un œil ? » Il en résulterait que tout le corps serait désavantagé. Il y a de plusieurs fonctions à remplir dans l'église, et chaque membre est essentiel. L'église du Christ souffre quand je ne suis pas prêt à me contenter de ce que Dieu veut que je sois.

Le bâtiment que nous utilisions, quand j'étais jeune chrétien, avait de grands et lourds bancs d'acajou. Ceux-ci devaient être déplacés deux fois chaque dimanche pour nos différentes réunions. C'était un travail simple mais lourd. Pour le faire, deux frères travaillaient en harmonie pour déplacer chaque banc. Personne ne m'a demandé de participer ; il m'a semblé naturel d'aider. C'était ma première expérience de service chrétien. Je le faisais en communion avec des frères doués qui étaient toujours prêts à accomplir les tâches les plus simples. Lorsque nous accomplissons volontairement ce que Christ nous a permis de faire, nous découvrons que Dieu fournit plus de grâce et augmente notre utilité et le Corps de Christ en bénéficie. « Ne néglige pas le don qui est en toi ». (1 Timothée 4:14).

Gordon D Kell