Le grain de blé

« En vérité, en vérité, je vous dis : À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12:24).

Je vis dans le Lincolnshire. C'est le deuxième plus grand comté anglais après le Yorkshire et il est connu pour ses grandes quantités de blé et d'autres céréales, ainsi que pour toutes sortes de légumes. En voiture, je passe souvent devant des champs de blé qui se balancent dans la brise. Il serait difficile de compter toutes les tiges de blé, sans parler des grains. Chaque grain mesure moins de 10 mm de long. Vous pouvez facilement en ramasser dans vos mains, comme l'ont fait les disciples lorsqu'ils avaient faim pendant qu'ils marchaient avec le Seigneur.

Les images qui nous sont données de notre Sauveur, Jésus Christ, sont remarquables. Abraham a sacrifié un bélier à la place de son fils Isaac, les familles ont sacrifié les agneaux de la Pâque depuis des générations. Samuel a sacrifié un agneau de lait pour une nation. Toutes ces occasions préfiguraient le moment où Jean le baptiseur annoncerait Jésus comme l'Agneau de Dieu dans le chapitre d'ouverture de l'Évangile de Jean. Dans ce même évangile, le Seigneur Jésus se présente comme le Pain de vie (Jean 6:35), la Lumière du monde (Jean 8:12), la Porte (Jean 10:7), le Bon Berger (10:11), la Résurrection et la Vie (Jean 11:25), le Chemin, la Vérité et la Vie (Jean 14:6) et le vrai Cep (Jean 15:1). Chacune de ces belles et puissantes illustrations nous fait comprendre la majesté de la personne et de l'œuvre du Seigneur Jésus, et incline nos cœurs dans l'adoration.

En Jean 12, six jours avant la Pâque, ceux qui à Béthanie aimaient Jésus lui ont préparé un repas, rappelant ce que nous faisons lorsque nous rompons le pain. Marie a adoré Jésus en oignant Ses pieds d’un parfum de nard pur de grand prix, une belle illustration de la véritable adoration des cœurs de ceux qui forment l'Église du Christ. Peu après, à Jérusalem, une foule nombreuse a pris des rameaux des palmiers et a loué Jésus en criant : « Hosanna ! béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'Israël » (Jean 12:13).

Le peuple juif a brièvement adoré son roi. Un peu plus tard, un groupe de Grecs, qui se trouvaient à Jérusalem pour adorer la fête, est venu trouver Philippe et lui a demandé : « Seigneur, nous désirons voir Jésus » (Jean 12:21). Ceci illustre le fait que les païens viennent à Jésus à la fin de Son ministère, comme les mages l'ont fait à la naissance de Jésus.

Philippe et André ont fait part à Jésus de la demande des Grecs. C'est à ce moment-là que Jésus s'est décrit de la manière la plus incroyable qui soit : comme un grain de blé. L'adoration remplit nos cœurs lorsque nous écoutons le Seigneur Jésus décrire Sa mort et Sa résurrection et tout ce qu'elles entraîneraient pour la gloire de Dieu, en utilisant l'analogie d'un grain de blé. De toutes les images, il n'y en a pas d'aussi petite ou d'aussi simple en caractère que le grain de blé. Mais aucune n'est aussi vivante dans sa fécondité. Le Seigneur de gloire a ressenti dans Son âme à la fois le poids et l'isolement du Calvaire et Sa dévotion totale à son Père. Le Père répond du haut des cieux et parle de Sa gloire dans la personne de Son Fils éternel tout au long de Sa vie sans pareille et finalement dans Sa mort et Sa résurrection : « Et je l'ai glorifié, et je le glorifierai de nouveau » (Jean 12:28).

Alors que nous nous souvenons du Seigneur Jésus, puisse l'adoration continuer à remplir nos cœurs en considérant le récit de Jean sur la façon dont la Personne qui a tout créé est devenue comme un grain de blé par amour pour nous.

Gordon D Kell