Un vieux coffre en bois

« – et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde » (Éphésiens 2:1-2).

Dans son épître aux Éphésiens, Paul aborde trois grands thèmes : s'asseoir, marcher et se tenir debout. Il utilise ces mots comme des métaphores de notre position en Christ au ciel, de notre vie quotidienne en tant que chrétiens et de notre témoignage dans le monde. Dans les trois premiers chapitres, Paul parle de la volonté de Dieu, de l'œuvre de Dieu et de la sagesse de Dieu. Puis, dans les trois derniers chapitres, il parle de la marche, du témoignage et du combat des croyants. L'Esprit de Dieu tisse ces pensées ensemble, comme les belles couleurs utilisées dans le tabernacle.

Je voudrais réfléchir à la marche du chrétien. Paul écrit d'abord que nous marchions « selon le train de ce monde, selon le chef de l'autorité de l'air, de l'esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance » (Éphésiens 2:2).

Il y avait un éminent fonctionnaire chinois que l'empereur estimait énormément. Mais ses collègues fonctionnaires étaient jaloux du statut de cet homme. Et, comme dans l'histoire de Daniel, ils planifièrent sa chute. La seule chose qu'ils trouvaient inhabituelle dans son comportement était qu'il se rendait chaque jour dans une pièce secrète de sa maison. Ils le signalèrent à l'empereur, suggérant que le fonctionnaire préparait un coup d'État. L'empereur exigea de se rendre dans cette pièce avec les membres de son gouvernement. Le fidèle serviteur conduisit le monarque et les personnes qui l'accompagnaient dans une pièce vide. Au centre de la pièce se trouvait un vieux coffre en bois. L'empereur demanda à l'homme de déverrouiller et d'ouvrir le coffre. À l'intérieur du coffre se trouvaient des vêtements sales et en lambeaux. L'empereur demanda à son fonctionnaire ce que signifiaient la pièce, le coffre et les vêtements sales. Le fonctionnaire lui répondit que chaque jour, lorsqu'il entrait dans la pièce et ouvrait le coffre, il devait se souvenir qu'il était le fils de paysans pauvres et ainsi être reconnaissant d'être désormais au service de l'empereur.

Paul n'a jamais perdu de vue le sentiment profond de la distance qui l’a autrefois séparé de Dieu. Comme nous le savons, il se décrit progressivement comme le moindre des apôtres (1 Corinthiens 15:9), puis comme moins que le moindre de tous les saints (Éphésiens 3:8) et enfin comme le premier des pécheurs (1 Timothée 1:15). Nous aimons comparer ces pensées avec la description qu'il fait de sa rencontre avec le Seigneur Jésus lorsqu'« une lumière brilla du ciel comme un éclair autour de lui » (Actes 9:3), « une grande lumière, venant du ciel, brilla comme un éclair autour de moi » (Actes 22:6) et « une lumière plus éclatante que la splendeur du soleil, laquelle resplendit du ciel autour de moi » (Actes 26:13).

Paul poursuit en parlant aux Éphésiens de la marche dans les bonnes œuvres (Éphésiens 2:10), de la marche digne de l'appel (4:1), de la marche dans l'amour (5:2), de la marche comme des enfants de lumière (5:8) et de la marche soigneuse dans la sagesse (5:15). Mais il commence par nous rappeler d'où est-ce que « Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés », nous a élevés pour nous faire « asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus » (2:4-6). Un tel amour incline nos cœurs dans l'adoration et nous rend capables de marcher humblement avec notre Dieu (voir Michée 6:8).

Gordon D Kell