33ème COMMUNAUTE EVANGELIQUE REGION SANKURU

33ème C.E.R.S

B.P. 1673 KANANGA

"Sur ce roc je bâtirai mon assemblée,..." Matthieu 16v18

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Facteurs de la croissance Spirituelle

 Il semble y avoir une tendance, et c'est assez naturel, de porter particulièrement son attention sur des portions marquantes des Ecritures, et de laisser de côté d'autres portions qui ne s'enregistrent pas de façon si définitive dans notre esprit. Le fait de bien connaître les évangiles pourrait signifier, par exemple, que nous nous souvenons que l'évangile de Marc au chapitre 4 commence par la parabole du semeur et aussi qu'elle se termine par l'apaisement de la tempête sur le lac. Mais qu'y-a-t-il entre ces passages? Ceci se présente moins facilement à l'esprit. Cet article aborde la fin de la parabole du semeur mais il s'attarde davantage sur les versets intermédiaires, versets qui mettent l'accent sur des choses importantes pour nous (certaines d'entre elles sont passées sous silence dans les autres évangiles).

Les racines et la base de la vie spirituelle
 On peut considérer la parabole du semeur comme une illustration des "causes de stérilité" lorsque la Parole de Dieu est entendue. Cette Parole a la capacité de donner la vie à quiconque l'entend. Mais c'est de l'accueil fait à cette Parole par celui qui l'entend dont dépendent les conséquences. Un semeur semé un champ sachant bien que quelques graines seront gaspillées (c'est-à-dire stériles). Le travail tout entier en vaut la peine en dépit de cela. La parabole a certaines leçons évidentes pour les chrétiens. Elle encourage à persévérer à "tenir ferme la parole de vie", persévérance qui n'est pas arrêtée par des échecs. Il y a une autre leçon aussi : cette parabole nous éprouve quant à nos réactions personnelles lorsque la Parole de Dieu nous est présentée. Peu de personnes, parmi les vrais croyants, peuvent en toute honnêteté prétendre qu'elles ne sont jamais distraites, ni dures, ni indifférentes quand un message de la Parole leur est présentée. Le fait de réponde par un enthousiasme immédiat ou de jouir superficiellement d'un message (quoique bien vite oublié) ne nous est pas étranger non plus. Combien souvent il arrive que lorsque nous nous préoccupons d'autres choses, nous perdons les bienfaits vitaux d'une parole venant de Dieu, parce que les préoccupations les étouffent en nous? Il semble que dans l'évangile de Marc l'accent est mis sur "entendre." Tout le passage commence par cette parole du Seigneur : "Ecoutez" et à la suite de cela Il insiste deux fois sur le même point en disant : "celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende."
 Puisque la croissance spirituelle est notre sujet, il serait à propos de souligner cette idée comme un facteur fondamental. Il ne peut y avoir de vraie croissance si l'on n'a pas été attentif, dès le début, à donner à la Parole de Dieu toute son importance. Il n'y a ni commencement, ni continuation sans cela. Une vraie croissance continue ne s'est produite que lorsque la semence a été reçue. Un coeur réceptif, obéissant, humilié et n'offrant aucune résistance, exempt d'un esprit raisonneur et argumentateur (ce qui revient ni plus ni moins à raisonner avec Dieu) est la seule attitude qui convient à cette croissance. Paul rendait grâce à Dieu de ce que les Thessaloniciens avaient accepté le message des serviteurs de Dieu "non la parole des hommes mais (ainsi qu'elle l'est véritablement) la parole de Dieu, laquelle aussi opère en vous qui croyez" (1 Thessaloniciens 2:13). Une grande partie de l'épître montre comment - quoique jeune comme assemblée - ils ont crû et abondé en vie chrétienne effective. Une parole d'Osée le prophète à Israël (reprise plus tard par Jérémie à Juda) "défrichez pour vous un terrain neuf" réclame certainement notre attention à nous aussi. Notre lecture de la Bible est-elle faite irrégulièrement, à la légère et est-elle marquée par l'absence d'un esprit contrit et respectueux?

Le témoignage - réel ou caché?
 Les versets 21 à 25 enchaînent directement avec quelque chose d'assez différent. La semence répandue par le semeur représente la Parole de Dieu -semence qui ne varie pas, quel que soit le terrain sur laquelle elle tombe portant en elle la puissance de vie. Mais maintenant il est question d'une lampe, porteuse de lumière et qui doit être mise sur un pied de lampe, bien en évidence, afin que sa lumière puisse se répandre largement, au loin. D'abord la semence, répandue largement, ensuite la lumière qui devrait briller au loin sans empêchements. Ceci, après tout, est l'usage logique d'une bougie ou d'une lampe. Ayant reçu la lumière (de Dieu Lui-même) il serait absurde et déplacé de faire avec cette lumière ce qui est indiqué au début du verset 21. Et pourtant, bien que cela puisse paraître étrange, des chrétiens qui ont vraiment la vie peuvent agir ainsi avec leur "lumière". Ceci est de toute importance. Il est bien certain que nous devons prêter attention à cette leçon donnée par Dieu Lui-même. Si la parabole du semeur montre les causes de stérilité chez des auditeurs de la Parole de Dieu, un titre possible pour ces versets là pourrait être des obstacles au témoignage chez ceux qui possèdent la vie, et qui peuvent faillir et ne pas laisser briller leur lumière. La lumière peut être mise sous "un boisseau" ou sous "un lit". La place qui lui est propre est "sur un pied de lampe", où elle peut briller avec éclat. Personne ne songerait aux possibilités indiquées ci-dessus pour placer une vraie lampe. Mais il peut en être ainsi spirituellement parlant.
 Un boisseau est une mesure de blé ou de grain. Renversé sur une lampe, il finirait par éteindre la flamme. Dans le cas où l'on s'activé avec trop de diligence, la vie et le temps peuvent être remplis au maximum. Des choses pas nécessairement mauvaises peuvent nous détourner et nous ne laissons pas briller notre lumière devant les hommes. Le boisseau empêche la lampe d'émettre une lumière claire. La lampe finit par vaciller et s'éteindre. Ce n'est pas une image exagérée ; cela arrive vraiment. Notre Seigneur ne nous mettrait autrement pas en garde à ce sujet. Mais c'est triste à dire, les croyants peuvent rendre un faible témoignage à Sa Personne s'ils sont occupés totalement et avec empressement des choses qui leur dérobent toutes les occasions d'être dévoués à Lui-même et à Sa Parole en toute fidélité et honnêteté.
 Ou alors, on peut avoir à l'esprit un boisseau plein, ce qui peut faire penser à des affaires couronnées de succès et dont on retire un certain profit. Ceci, bien que cela ne soit pas critiquable, peut néanmoins remplir l'esprit, principalement, avec l'idée d'augmenter ses gains matériels, et l'on peut être détourné des activités dans laquelle la lumière doit être manifestée, activités qui devraient avoir la priorité pour un croyant. D'un côté comme de l'autre, le boisseau peut cacher et affaiblir la lumière du croyant.
 Un lit est un lieu de repos et d'inactivité. Prêter trop d'attention à ses aises peut facilement détourner des vraies priorités, une fois que la Parole de vie a été reçue. Notre lumière doit briller au dehors, sans détour, afin que tous puissent la voir. Une vie d'oisiveté et de luxe ne facilite pas les choses pour rendre témoignage de notre Seigneur. Au sujet d'Og, roi de Basan, le principal renseignement que nous donnent les Ecritures est la taille de son lit (Deutéronome 3:11)! Comme nous pourrions nous y attendre, c'était un ennemi du peuple de Dieu. Oisiveté, inertie et un penchant pour le confort personnel amènent les mêmes résultats. Appliquons la leçon à nous-mêmes: paresse et indolence ne conviennent absolument pas à ceux qui affirment avoir reçu la Parole de Dieu.
 Un jour viendra où tout ce qui a été gardé secret sera manifesté (verset 22) y compris ces choses qui ont voilé notre témoignage clair pour notre Seigneur. Comme notre conduite serait plus droite si aujourd'hui, dès le début de tous nos engagements, il était évident que nous sommes des croyants et des serviteurs fidèles de Christ.  Les versets 24 et 25 nous enseignent une autre leçon : "prenez garde à ce que nous entendez". Ce que l'on répand comme lumière venant de Dieu, ce que l'on transmet comme la Parole de Vie, tout cela a besoin d'être soigneusement pesé. Des erreurs peuvent se glisser. Il faut être sur ses gardes. Pour servir, il faut recevoir. C'est notre responsabilité d'examiner à fond les vérités que nous avons l'intention de transmettre. Assurons-nous que nous les avons reçues du Seigneur et par Sa Parole. S'il en est ainsi, nous pouvons les présenter à d'autres.
 Mais aussi, si nous sommes suffisamment prudents et seule la vérité tirée de la Parole vivante est communiquée, il y aura pour nous un gain. "De la mesure où vous mesurez, il vous sera mesuré". Nous retirerons du profit en semant la semence. Il sera ajouté à celui qui a déjà et qui l'utilise.
 Des vérités semées nous font découvrir d'autres vérités. Plus on sert le Seigneur, plus on est capable de servir.
 On peut voir ce principe dans les paroles de Paul à Timothée (2 Timothée 4). Ce dernier est exhorté a rappeler aux frères certaines choses. Il devait le faire avec respect. Mais s'il devenait le modèle des "fidèles", d'après le modèle prescrit par Paul, il en retirerait du bien pour lui-même et en même temps, il aurait une influence positive sur les autres "en faisant ainsi, tu te sauveras toi-même et ceux qui t'écoutent". Est-ce que l'idée nous est quelquefois venue que une croissance et un épanouissement véritables de notre âme sont liés au fait de transmette ce que nous avons déjà appris du Seigneur par Sa Parole? Bien des personnes semblent penser que le fait d'étudier la Parole, d'amasser pour soi-même certains enseignements est suffisant. Non! Nous reposer sur ce que nous avons trouvé dans la Parole n'est pas assez. Pour croître soi-même, il faut répandre la semence.

Survol des courtes paraboles
 Comme le chapitre touche à sa fin, nous lisons deux courtes paraboles sous forme de tableaux. L'une d'entre elles ne se trouve que dans l'évangile de Marc : le tableau de la semence qui, après avoir été semée au début, a poursuivi sa croissance jusqu'à la moisson sans qu'on s'en aperçoive. Vient ensuite une parabole isolée, analogue à celle de Matthieu 13:31-32. Le grain de moutarde qui, après avoir été semé, croît et devient un grand arbre, apparaît comme un tableau sous une forme très réduite de tous ces résultats décevants qui sont présentés en détail dans l'évangile précédent. Il ne semble pas qu'ici l'ensemble du tableau soit développé de façon détaillée comme en Matthieu, mais l'auteur a choisi de faire ressortir brièvement les principaux traits généraux de la croissance de la semence, des semailles jusqu'à la moisson.
 Les versets sur "la semence qui croît sans que le semeur sache comment" et "la terre qui produit spontanément du fruit" ne contiennent aucun indice montrant qu'il y a quelque chose d'anormal. Nous avons peut-être besoin d'être persuadés du fait que, puisque Dieu agit et qu'il s'agit de Son oeuvre à Lui dès le début, rien n'échouera vraiment de ce que Lui-même a commencé. Les conséquences secondaires, les complications, les autres acteurs, les manoeuvres du diable, la mauvaise semence répandue, d'étranges évolutions, une conduite et des enseignements mauvais sont tout à fait secondaires à la principale activité, qui a en vue quelque chose de positif. Ces choses ne contrarient pas les plans de Dieu et elle ne les ont jamais contrariés. Cette parabole est assez nette pour laisser de côté tout ce qui n'appartient pas à l'activité principale, bien que cela puisse paraître sec. Ceci est un bon exemple d'une parabole, d'un tableau qui "laisse tomber tout le reste" pour présenter quelques points principaux (ici un seul point principal).
 Associée à cette parabole (une citation de Matthieu sous une forme très réduite) nous avons la parabole isolée dans laquelle le grain de moutarde, lorsqu'il est semé, devient un grand arbre. C'est le seul exemple d'une semailles avec un résultat inattendu. F. W. Grant en parle comme "un succès qui est un échec". Cela représente ici tous les développements, internes ou externes, le plus souvent anormaux, présentés dans la série de paraboles de Matthieu 13. Il semble que souvent dans les Ecriture "un grand arbre" représente une puissance sur la terre. Nébucadnetsar en Daniel 4 en est un bon exemple. La chrétienté ne devrait jamais être destinée à devenir une grande puissance sur la terre. Si des hommes ont eu cette idée pour objectif, ce n'était pas du tout selon la pensée de Dieu.

145, Avenue du commerce, quartier Tshinsambi, commune de Kananga (Kasaï-Central, RD Congo)

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