Les paroles et les oeuvres du Sauveur

(Matthieu 5-7 et 8-9)

Dans les chapîtres 5 à 7, le Seigneur Jésus avait prononcé des paroles merveilleuses de lumière et de puissance. A la fin de Son « sermon », comme on l’appelle, ceux qui l’ont entendu ont reconnu qu’Il a prononcé Ses paroles avec « autorité, non comme les scribes ». Ce qu’Il leur a dit est parvenu par la puissance de Sa personne; mais il y a un autre aspect que nous ne devons pas ignorer. Les scribes, les prêtres et les pharisiens avaient beaucoup à dire, et c’était en partie la vérité, mais ils ne faisaient pas ce qu’ils enseignaient; le Seigneur Jésus l’a fait. Ces dirigeants juifs n’étaient pas ce qu’ils prétendaient être. Le Seigneur Jésus les a appelés hypocrites. Le nom hypocrite est venu en anglais du grec (hypokritikos), et signifie celui qui joue un rôle dans une pièce de théâtre. Les pharisiens prétendaient être réels mais ils étaient des imposteurs. Dans l’évangile de Jean 8, les Juifs insistaient pour que le Seigneur leur dise précisément qui Il était. Il avait dit des paroles,(v20) il les a redites et puis encore une fois,(v21,23,24) puis ils Lui ont demandé : « Qui es-tu ? » Sa réponse est remarquable dans sa conclusion : « Même ce que je vous dis dès le commencement » Cela a été traduit, « Ensemble ce que je vous dis aussi » (Jean 8:25 voir J.N.D.). Le Seigneur Jésus venait de dire au v24, « Si vous ne croyez pas que c'est Moi, vous mourrez dans vos péchés ». Il a donc fait l’étonnante affirmation que Lui, le charpentier de Nazareth était en fait DIEU, parmi eux dans l’âge d’homme, Emmanuel leur Messie promis. Il était exactement ce qu’Il se représentait, pas un autre, pas moins. Ainsi, ce qu’Il a dit correspondait exactement, en tout point, à ce qu’Il était. Ces deux chapîtres de Matthieu 5-7 rencontrent Ses paroles sur la montagne, et les deux chapîtres suivants, 8-9, nous donnent un aperçu, en détail, de Ses oeuvres dans le monde quotidien ci-dessous, parmi le peuple, et ils s’équilibrent parfaitement car, en effet, Il était ce qu’Il dit qu’Il était, Dieu parmi eux; et Il a fait ce qu’Il a dit qu’Il ferait.

Alors que les hommes entendaient Ses paroles, certains se sont peut-être demandés : A-t-Il le pouvoir de faire ces choses. Ils ont beaucoup entendu parler de leurs chefs religieux et politiques, les prêtres, les scribes et les pharisiens, mais ces hommes n’ont rien fait. Cet homme pourrait-Il faire correspondre Ses paroles avec des actes ? Nous savons nous-mêmes de nos jours, alors que comme les gouvernements changent, le parti qui succède au parti sortant décevant, fait beaucoup de promesses, mais peuvent-ils les tenir ? Très rarement, voire jamais ! Ils peuvent parler mais ne peuvent pas produire les effets. Il y a deux déclarations faites concernant le Seigneur Jésus qui contiennent une vérification de la vérité que je cherche à affirmer ; non seulement Christ pouvait PARLER ; Il pouvait aussi FAIRE. Il a été dit de Lui :   Jamais un homme n’a parlé comme cet homme ; mais ils ont aussi dit de Lui ; « Il FAIT toutes choses bien ».

Dans le « sermon », le Seigneur Jesus avait dit un certain nombre de choses avec une autorité absolue La loi disait : « Tu ne commettras pas d'adultère » mais le Seigneur Jesus a ajouté dans Sa parole d’autorité absolue : « Mais Moi Je vous dis ». C’était la première - ces cinq mots similaires de puissance sacrée. Il a fait cinq déclarations comme celle-ci au chapître 5, et à chaque fois, Il a affirmé : « Mais Moi Je vous dis. .. ». Vérifiez les versets (28, 32, 34, 39 et 44). Beaucoup de ces Juifs, qui ont entendu des déclarations comme celle-ci, prononcées avec une autorité complète, ont dit : Qui a donné à cet homme le pouvoir de dire ces choses ? Mais quand un homme fait de telles déclarations que le Seigneur a faites, et qu’Il peut les faire correspondre avec des actes suffisamment puissants, vous devez vous arrêter, regarder et écouter.

Au chapître 8, nous lisons que le Seigneur est descendu de la montagne où Il avait prononcé des paroles étonnantes, et de grandes foules L’ont suivi. Pourrait-Il faire les choses aussi bien qu’Il a prononcé Ses paroles ? Immédiatement, nous trouvons Le Seigneur Jesus face à ce qui ressemble à un obstacle insurmountable ; un lépreux ! Elisée était un grand faiseur de miracles à son époque, et il y avait des lépreux en Israël à cette époque (2 Rois 7) mais aucun n’a été guéri ; seul Naaman, un Syrien, a pu trouver la guérison grâce au prophète. Que ferait le Seigneur Jésus du pauvre lépreux qui s’approchait ? Il a dit au Sauveur : « Seigneur, si Tu le veux, Tu peux me rendre net » Jésus, qu’est-ce qu’Il a dit ? Qu’est-ce qu’Il a fait ? Il a étendu la main et l’a touché dans toute son impureté, et a dit : « Je veux, sois net ». Et aussitôt l’homme était purifié. Nous avons ici cet exemple des paroles du Seigneur et de Ses actes réunis dans ce grand miracle de guérison. On voit Sa grace, Sa compassion, Sa puissance ensemble. Il était ce qu’Il a dit qu’Il était complètement ! Le Seigneur n’a pas seulement ressenti pour l’homme, non seulement Il l’a traité librement, Il a également prononcé Sa parole de puissance et l’a guéri. Vous et moi pourrions également éprouver de la compassion lorsque nous voyons quelqu’un dans une telle situation, mais serions totalement impuissants à offrir autre chose que notre compassion ; mais voici la compassion et le pouvoir réunis, et la volonté de rendre le secours nécessaire. L’Orateur sur la montagne était l’Ouvrier de la plaine ; le Prédicateur dans les collines était le Guérisseur dans le monde malade d’en bas;le même homme béni (les lexiques grecs sous « toucher » le mot signifie souvent traiter librement)

L’incident suivant a eu lieu à Capernaum, où le Seigneur avait fait une sorte de centre de Son oeuvre. Un centurion est venu à Lui pour chercher la guérison de son serviteur, qui était chez lui et, apparament, était paralysé. Encore une fois, nous retrouvons les paroles et les actes combinés. Le Seigneur a répondu immédiatement : « Je viendrai le guérir » Mais, le centurion avait atteint une comprehension plus profonde du Seigneur qu’aucun de Ses disciples jusque-là. Le centurion a expliqué au Seigneur qu’Il n’avait pas besoin de se donner la peine de venir dans sa maison ; de plus, il était bien indigne que le Seigneur entre chez lui. Tout ce qu’Il avait à faire était de prononcer le mot d’ordre et son serviteur serait guéri. Lui-même, comme iI avait expliqué était habitué à obéir aux ordres, et il les a également donnés aux autres qui ont obéi. Il a compris que l’homme humble devant lui pouvait commander n’importe quelle chose ou n’importe quel être et serait obéi. Ainsi, alors que le centurion L’invitait, Le Seigneur a prononcé la parole de guérison, et le serviteur était instantanément guéri. La parole et l’action allaient ensemble ; celui qui a prononcé la parole était celui qui a également guéri. Ensuite, le groupe s’est rendu à la maison de Pierre où ils ont trouvé la belle-mère de Pierre allongée avec une fièvre, très probablement une fièvre paludéenne, courante à cette époque-là. Le Seigneur Jésus l’a vue dans son besoin, a évalué immédiatement la situation, l’a prise par la main, et la fièvre a quitté immédiatement, et elle s’est levée et a commencé à les servir. Et le soir, beaucoup de ces gens sont venus à la maison, très probablement attirés par la nouvelle de la guérison de la belle-mère de Pierre, tous cherchant du soulagement et Il a chassé les esprits avec Sa parole et a guéri tous les malades. Ces malades qui ont été guéris par le Seigneur ne se sont pas remis lentement, comme nous le faisons généralement. Toute de suite après être guéris, ils étaient capables de faire face aux affaires habituelles de la vie comme ceux qui étaient en bonne santé. La belle-mère de Pierre s’est levée de son lit et a commencé immédiatement à servir ses invités.

Le groupe est entré dans un bateau et a traversé la mer de Galilée à l’autre rive. En route, une grande tempête s’est levée et la barque était ballottée. La situation était si désespérée que ces pêcheurs chevronnés étaient terrifiés, mais le Seigneur Jésus dormait. Les disciples L’ont reveillé enfin en suppliant : « Seigneur, sauve-nous, nous périssons ». Alors Il s’est levé dans la barque, a repris les vents et la mer et il y a eu un grand calme. Il a prononcé la parole qui a calmé la tempête (Marc 4:39) et la mer déchaînée, et le vent de tempête ont obéi à l’ordre de Maître. Le Psaume 148 nous rappelle de cette grande vérité : « Feu et grêle ; neige et vapeur ; vent de tempête qui exécutent Ses ordres ». Ainsi, au lac, le vent et la mer ont obéi à la parole de leur Maître, leur Créateur et Directeur.

Une fois arrivé à l’autre rive ils ont été acceullis par des démoniaques. Les démons qui les possédaient ont reconnu leur maître et ont supplié d’être autorisés à entrer dans un troupeau de pourceaux qui se nourrissaient à proximité. Il leur a donné Sa parole, et ils sont allés dans les pourceaux qui ont péri dans les eaux, et les pauvres ont été immédiatment libérés de cet esclavage épouvantable qui les avait retenus dans sa puissance maléfique, pendant longtemps.

De retour du côté palestinien du lac, ils se sont rendus dans Sa propre ville, qui était Capernaum, et on lui a amené un paralytique pour obtenir de l’aide. D’abord Il a assuré le malade : « Tes péchés te sont pardonnés ». Les scribes qui étaient là ont commencé à s’en plaindre ; alors le Seigneur leur a dit : « Car lequel est le plus facile, de dire  tes péchés sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi et marche ? ». Ainsi, pour démontrer Son pouvoir sur la terre, de pardonner les péchés, Il a dit au paralytique : « Lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison ». Sa parole et Son oeuvre continuent ensemble, constamment et invariablement.

Puis un chef est venu et a demandé Son aide. Sa petite fille était pratiquement morte ; viendrait-Il ? Bien sûr, Il est allé avec l’homme. En chemin, une femme qui avait une perte de sang depuis des années(en fait douze ans, comme nous le dit (Luc chapître 8) s’est approché de Lui par derrière dans la foule et a touché le bord de Son vêtement, car elle disait en elle-même : Si seulement je touche Son vêtement je serai guérie. Et c’était ainsi. Le Seigneur s’est retourné et l’a vue et a confirmé la bénédiction avec Sa parole ; « Prends courage ma fille, ta foi t’a guérie ». Le groupe est arrivé à la maison du chef et a constaté que l’enfant était mort. Le Seigneur a renvoyé les joueurs de flûte et la foule bruyante et est entré dans la pièce où se trouvait la jeune fille morte l’a pris par la main et a appelé : « Jeune fille lève-toi » (Luc 8:54). Il a appelé son esprit à retourner vers elle (Luc 8:55) donc l’enfant était vraiment mort ; mais sur Sa parole elle a été ressucitée.

Les incidents continuent dans le chapître 9. Il y avait deux aveugles qui Lui ont demandé de la pitié. Ils croyaient qu’Il pouvait les aider, (v28) alors Il a touché les yeux aveugles et a dit : « Qu’il vous soit fait selon votre foi » et instantanément leurs yeux se sont ouverts. Puis il y avait un muet démoniaque. Le Seigneur a chassé le démon et a libéré le pauvre.

Ces incidents se succèdent et démontrent le fait que partout où le Seigneur allait, quiconque qu’Il a rencontré, qui avait besoin de Son aide, quelque soit la difficulté, Il s’en occuperait.

1. Partout. Si c’était sur la montagne, dans la plaine en contrebas, dans la ville de Capernaum, à l’intérieur de la maison de Pierre, dans le bateau sur le lac orageux, sur la mer à Gadara ; partout où Il s’est trouvé, à terre ou sur l’eau ou à l’étranger, Il a été capable d’aider.

2. Quiconque avait besoin de Sa pitié l’a trouvée. Il n’a jamais dit à personne, je ne suis pas en mesure de vous aider. Si c’était un homme, ou le serviteur d’un homme, ou la belle-mère d’un homme, ou un exclu, ou un étranger, tous Le trouvaient prêt et capable d’aider.

3. Quelle que soit la maladie ou la difficulté, de quelque nature que ce soit, Il était infiniment capable d’aider. Il y a un beau mot dans Esaïe 63:1 que nous pouvons appliquer à ces chapîtres. « Qui est celui-ci qui est magnifique dans ses vêtements qui marche dans la grandeur de sa force. C’est moi qui parle en justice puissant pour sauver ». Il est grand en force aussi bien qu’en pitié ; et non seulement Il est capable de sauver ; Il est puissant pour accomplir Ses miracles d’amour et de compassion. Si c’était la terrible maladie de la lèpre, si nuisible, si séparatrice, Il pourrait purifier. Ou la paralysie, ou une hémorragie, ou la fièvre, ou la cécite, de la surdité, ou même la mort elle-même, pour nous si terminales, aucun de ces problèmes n’était insoluble pour Lui. L'Eternel a demandé à l’un des anciens : « Y a-t-il quelquechose qui soit trop difficile pour l’Eternel ? » (Genèse 18:14). « Dieu avec nous » dans ces premiers jours Il est venu avec Sa propre puissance, bien que dans une grande humilité, et il n’y avait aucun problème qu’Il était incapable de résoudre.

Je suis sûr que personne ne pourrait lire ces chapîtres de Matthieu et rester impassible et insensible, à moins qu’il n’ait une pierre là où son coeur devrait être. Après la lecture de ces incidents passionnants, j’ai l’impression que l’Homme glorieux qui est notre Sauveur et Seigneur PEUT TOUT FAIRE. Il n’est donc pas surprenant que Son Dieu et père ait mis le contrôle de l’univers entier entre Ses mains compétentes.

Kitoko (John Barnes)