33ème COMMUNAUTE EVANGELIQUE REGION SANKURU

33ème C.E.R.S

B.P. 1673 KANANGA

"Sur ce roc je bâtirai mon assemblée,..." Matthieu 16v18

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Par la Résurrection des Morts

Ce texte se lit « par la résurrection des morts » ou « par sa résurrection d’entre les morts » (Romains 1:4).

On l’a souvent appliqué exclusivement à la  propre résurrection du Seigneur, mais comme la pensée est plurielle, il faut lui donner une portée plus large et on aura raison d’inclure les trois cas que l’on trouve dans les évangiles où on nous parle de trois personnes que le Seigneur Jésus a ressuscitées des morts au cours de Sa vie de service dans le monde. Celles-ci ne sont pas peut-être les seules à être ressuscitées, car Il a dit aux disciples de Jean de rapporter à leur maitre que « les morts sont ressuscités », et c’était très tôt dans la vie de service du Seigneur sur la terre. Même si nous nous limitons aux trois cas rapportés, il y a des preuves claires que le Seigneur était Fils de Dieu, et on nous dit dans ce verset de l’épître aux Romains qu’Il a été « déclaré Fils de Dieu en puissance, selon l’esprit de sainteté, par la résurrection d’entre les morts ».

La résurrection de Lazare était vers la fin du ministère du Seigneur, mais il ne serait pas facile de décider l’ordre, du temps, dans lequel les deux autres résurrections ont été accomplies. Je voudrais examiner tous les trois cas et les citerai par ordre d’âge ;

  1.  La fille de Jaïrus
  2.  Le fils de la veuve
  3.  Lazare

Il semble que les œuvres du Seigneur étaient si nombreuses et si variées que les gens en étaient venus pour s’attendre à des miracles. Le rusé Hérode espérait que « Jésus le Nazaréen »qui était lié et qui a été envoyé vers lui par Pilate, ferait quelque miracle pour intéresser son esprit blasé, mais le Seigneur Jésus n’a rien fait de pareil là-bas ; Il n’a même pas ouvert la bouche. Cependant, bien que les hommes en soient venus pour s’attendre à des actes prodigieux tels que des guérisons et la multiplication des pains, la résurrection des morts étaient un miracle auquel personne ne s’attendait. Pensons donc à ces trois cas.

1. La petite fille ressuscitée Marc 5. (Luc 8)

Dans cet incident, il est évident qu’il n’y avait aucune attente que le Seigneur Jésus ressusciterait l’enfant d’entre les morts. Lorsque les parents désespérés ont pensé à faire l’appel au Seigneur, on a l’impression qu’ils avaient atteint le point de désespoir, car l’enfant était déjà gravement malade. Selon toute probabilité, comme c’était courant à cette époque primitive et comme c’est le cas aujourd’hui dans les sociétés simples, ils avaient essayé leurs propres remèdes rustiques sans succès. Alors que l’état de la jeune fille s’aggravait de façon alarmante, le père inquiet est parti à la recherche du Seigneur Jésus. Viendrait-Il et guérirait-Il la jeune fille? En effet, Il le ferait, mais sur le chemin, Il a été retenu pendant un petit moment par la femme hémorragique dont la maladie a été guérie en touchant le bord du vêtement du Seigneur. Peut-être le cher homme s’inquiétait un peu de ce retard et son désespoir serait complet lorsque la nouvelle leur parvint annonçant que l’enfant était mort. La façon dont on annonce cette nouvelle montre clairement que l’on pensait qu’il était trop tard pour que le Seigneur fasse quoi que ce soit pour elle. « Ta fille est morte : pourquoi tourmentes-tu le Maître? » Pendant qu’elle était toujours en vie, il y avait dans leurs cœurs le sentiment que le Seigneur Jésus, le grand Guérisseur pouvait les aider ; maintenant qu’elle était morte, ils considéraient qu’Il ne pouvait rien faire pour elle. La scène à la maison accentue encore ce sentiment. La famille et les amis qui pleuraient dans leur véritable chagrin et les personnes en deuil qui poussaient leurs grands cris, soulignaient le chagrin de la maison.

L’assurance réconfortante du Seigneur aux parents brisés de la jeune fille n’a servi qu’à évoquer une remontrance méprisante de la part des personnes en deuil, car elles savaient que la fille était morte. En examinant les détails, il doit être clair que personne là-bas, parents, amis, voisins ou personnes en deuil n’avait la moindre idée de ce que le Seigneur était sur le point de faire. Ne prenant que les parents de l’enfant, et les trois disciples les plus favorisés, le Seigneur a pris la jeune fille par la main et lui a dit : « Jeune fille je te dis lève-toi ». Marc nous dit qu’immédiatement elle s’est levée et a marché, mais Luc nous dit pourquoi c’était possible ; « Son esprit est retourné et elle s’est levée immédiatement ». Il faut voir qu’il n’y a pas eu de convalescence prolongée pendant laquelle elle serait soignée comme une malade. Elle était parfaitement guérie et le Seigneur a donné l’ordre à ses parents étonnés, peut-être trop étonnés pour faire autre chose que de regarder merveilleusement ce qui avait été fait, de lui donner de la nourriture. Elle était encore une fois, une enfant en bonne santé avec un appétit sain. Alors Il la leur a confiée pour qu’ils s’occupent d’elle.

2. Le fils de la veuve de Naïn. (Luc 7).

Si l’on considère les détails de ce miracle, il doit être clair que le Seigneur Jésus n’était pas attendu à Naïn et que la rencontre du Sauveur et de Ses douze disciples avec le triste cortège funèbre a l’apparence d’être entièrement fortuite. Nous savons bien sûr que ce n’était pas fortuit car tout ce que faisait le Fils de Dieu, Il le faisait sous la direction du Père et en pleine communion avec Lui ; mais le Seigneur n’avait pas été envoyé pour aider le jeune homme même dans sa maladie. Il n’y a donc aucune indication ici que l’on s’attendrait à ce qu’Il le ressuscite. Si un enseignant d’anglais, comme Dickens, allait décrire cette scène, on imagine bien comment il s’y prendrait. Chaque détail, chaque regard, chaque acte serait minutieusement décrit. Seul le Saint-Esprit pouvait nous parler de cet épisode passionnant en environ 150 mots (dans la traduction anglaise), mais chaque détail a un impact énorme.

On peut visualiser le cortège. Le corps a été transporté sur une cervoise, un peu comme une civière d’ambulance, sur laquelle le corps a été déposé. Il serait enveloppé des pieds au cou avec des bandages, et il y aurait un bandage enroulé autour de la tête, un peu comme un turban, le visage probablement, étant découvert. Tout le monde dans cette communauté rurale connaîtrait la veuve et son fils et reconnaîtrait ses traits alors qu’ils le portaient à son enterrement.

La rencontre des deux groupes était donc dramatique ; le convoi funèbre et le Sauveur avec Son groupe de disciples. Il faut noter que l’on n’avait pas fait appel au Seigneur de venir. Ainsi, il serait très peu probable que l’on s’attendait qu’Il fasse quoi que ce soit, mais nous pouvons voir comment Son Cœur était ému d'une profonde compassion à la vue du cortège funèbre. En regardant la forme sans vie du jeune homme et la figure pathétique de sa mère triste, Il lui a dit « ne pleure pas ». Ces conseils sont souvent donnés à des personnes dans des circonstances tragiques, mais rarement avec une offre d’aide positive. Lorsque nous disons aux gens, s’il vous plaît, ne soyez pas tristes, nous leur donnons rarement une bonne raison de ne pas être tristes. Le Seigneur Jésus était sur le point d’enlever toute cause de chagrin à la veuve, afin qu’Il puisse dire, avec raison, « ne pleure pas ».

Le Seigneur Jésus a touché la bière sur laquelle le corps du mort était porté et les porteurs se sont arrêtés. A quoi s’attendaient-ils, je me demande? Peut-être pensaient-ils que le Seigneur adresserait quelques paroles de compassion aux personnes en deuil, mais il semblerait certain que personne ne s’attendait à une résurrection. Les paroles du Seigneur à la veuve contenaient beaucoup plus que de la pitié ; c’étaient les mots du pouvoir, un pouvoir qui allait essuyer ses larmes et la remplir d’une joie inexprimable. Nous devons remarquer que le Seigneur « a touché la bière. »

Dans quelques mois, Il goûterait réellement la mort pour tout, mais à ce moment-là, Il a anticipé cela dans Ses compassions et l’a réellement touché dans Son esprit. Son Cœur bienveillant a pénétré dans tout ce que cela signifiait  pour la veuve. Le mot même « compassion » a ce sens, et Il a souffert avec elle et a partagé son chagrin d’une manière très réelle. Le mot traduit « toucher » signifie en réalité « saisir ». C’était une touche de pouvoir et d’autorité.

Le Seigneur s’est adressé alors au cadavre sans vie ; « Jeune homme, je te le dis, lève-toi ». Les mots sont assez faciles à prononcer, mais en tant qu’expression de la puissance infinie du Fils de Dieu, ils expriment des volumes. « Jeune homme » suggère que le Seigneur Jésus a ressenti la tragédie de sa mort prématurée. Un si jeune aurait pu attendre de nombreuses années de vie, et sa mère veuve aurait pu compter sur lui pendant de nombreuses années de soutien affectueux dans sa vieillesse approchante. Le sort des veuves à cette époque était grave, et à moins que son mari ne lui ait laissé quelques biens, elle pourrait être réduite à une indigence totale. Un fils serait un soutien, mais sa mort prématurée avait anéanti ces espoirs. Sans doute de telles pensées remplissaient son cœur désolé. Il y a, en plus, un sentiment de perte et de vide. Le jeune était son fils unique et sa mort signifiait qu’elle ferait face à un avenir vide.

Nous ne pouvons pas manquer de remarquer l’autorité avec laquelle le Seigneur Jésus parle ; « Jeune homme, je te le dis, lève-toi ».Il aurait pu prier le Père, mais Il parle dans Son autorité en tant que Fils. L’heure vient, nous dit-on, dans laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront Sa voix et sortiront. Parler ainsi à un cadavre est si remarquable que l’on fait bien de s’en étonner. Si je parle à un mort, répondra-t-il ? Le pauvre Lévite dont la concubine a été cruellement assassinée, lui a dit : « Lève-toi, et allons nous-en » a trouvé que « personne n’a répondu ». Ici nous avons le fait remarquable porté à notre attention que « celui qui était mort s’est levé et a commencé à parler ». Nous ne devrions pas être blasés sur ce miracle prodigieux, raconté avec des mots si simples. On ne pourraient  rendre les faits plus remarquables par le langage le plus sublime. « Celui qui était mort ». Nous devrions  être dûment impressionnés par ce fait. Le jeune homme était vraiment mort, et ses amis étaient sur le point d’enterrer son corps. Aux paroles du Seigneur Jésus qui lui étaient adressées, il s’est levé sur son séant, sans aucune aide de personne, et a commencé à parler. On ne nous dit pas ce qu’il a dit mais on peut imaginer que ses premiers mots étaient d’étonnement de l’endroit où il se trouvait ; « Où suis-je ? Qu’est-ce qui s’est passé? » Mais les deux faits ressortent ici avec une clarté merveilleuse ; il bougeait sans aide et il était capable de parler. (voir Juges 19:28)

Le Seigneur Jésus l’a rendu à sa mère, non certainement pour qu’elle le nourrisse ou prenne soin de lui, mais pour qu’il reprenne ses soins affectueux envers elle. C’est certainement pour cette raison qu’il a été résuscité par le Seigneur compatissant ; « Il avait de la compassion pour elle ». Toutes les guérisons et résurrections du Seigneur ont laissé les gens en bonne santé et non à une convalescence longue. Un homme qui avait été alité pendant 38 ans a pu, immédiatement,non seulement se lever et marcher, mais aussi porter sa literie. Dans Actes 3, l’infirme qui a été guéri au nom de Jésus de Nazareth, non seulement s’est levé, mais il a pu sauter comme un athlète. La belle-mère de Pierre, guérie de sa fièvre, ne s’est pas assise et n’a pas attendu que les autres s’occupent d’elle ; elle s’est levée et les a servi. Quand le Seigneur Jésus-Christ fait un travail, Il le fait parfaitement. Ce jeune homme pourrait reprendre sa vie là où il l’avait déposée et reprendre les services qu’il rendait à sa mère veuve ; et avec quelle affection et attention il rendrait ce service. La jeune fille de Jaïrus, encore cadette, a été rendue à ses parents pour qu’ils s’occupent d’elle, comme auparavant ; mais ce jeune homme a été rendu à sa mère pour qu’il s’occupe d’elle.

3. Lazare. (Jean 11).

Dans ce troisième incident, il est de nouveau parfaitement évident que les deux sœurs et leurs amis ne s’attendaient pas à ce que Lazare soit ressuscité des morts. Toute l’atmosphère du récit est contre une telle idée. Quand leur frère était malade, les sœurs ont envoyé un message au Seigneur Jésus pour le mettre au courant de la situation ; quand il est mort elles n’en ont pas envoyé de nouvelles. Le sentiment est qu’elles savaient que guérir un malade ne représenterait aucun problème pour le Seigneur ; Il en avait guéri beaucoup, peut-être des milliers. Pourquoi n’ont-elles pas envoyé un message urgent au Seigneur que Lazare était mort ? Sans doute parce qu’elles ne s’attendaient pas à ce qu’Il ressuscite leur frère d’entre les morts. Quand on considère comment les deux sœurs ont salué le Seigneur, ce sentiment ne pouvait que s’approfondir. Elles ont toutes les deux exprimé les sentiments de leurs cœurs ; nous ne pourrions pas dire de reproche, mais au moins de regret que Son arrivée ait été retardée. S’Il avait réussi à arriver à Béthanie plus tôt, pensaient-elles, leur frère serait toujours en vie, et non couché la dans la tombe froide. Leurs amis avaient la même impression ; n’aurait-Il pas pu empêcher la mort de cet homme, qui était Son ami ?

Lorsque le Seigneur a discuté la question avec Marthe, elle était claire dans son esprit que son frère bien-aimé ressusciterait ; mais ce qu’elle attendait, c’était la résurrection du dernier jour, pas maintenant. Mais le Seigneur Jésus parlait de maintenant. Il n’a pas dit, Je le ressusciterai au dernier jour, ce qui serait vrai, mais Je Suis la résurrection et la vie. Alors, quand Il leur a dit : Ôtez la pierre, Marthe était horrifiée. La dépouille de son cher frère, déposée dans ce sépulcre quatre jours auparavant, serait dans un état avancé de décomposition, qui était rapide dans les climats chauds. Il n’est pas facile de décider ce qu’elle pensait que le Seigneur ferait. Désirait-il voir le corps ? Si oui, dans quel but ? Mais il est évident qu’elle ne pensait pas qu’il serait ressuscité d’entre les morts.

Accédant à l’insistance du Seigneur, ils ont enlevé la pierre de couverture, et le Seigneur, après une brève prière au Père, a rappelé le mort à la vie, et il est sorti en traînant des pieds, gêné par les mètres de bandeaux funéraires qui l’entouraient. Il ne pouvait pas être facile d’estimer quel serait l’effet sur les spectateurs. Nous pourrions imaginer quelle serait notre propre réaction à un miracle si prodigieux si nous avions eu le privilège d’en être témoins. Cela a prouvé que le Seigneur Jésus était le Fils de Dieu. Pourtant, c’est curieux à dire, tous ceux qui étaient là non pas été impressionnés de cette façon, et le miracle n’a fait qu’approfondir la haine de certains qui complotaient déjà pour le tuer. Le Seigneur Jésus avait déjà prévu cette réaction par une remarque dans une de Ses histoires. « Ils ne seront pas persuadés non plus si quelqu’un ressuscitait d’entre les morts ». Ainsi Lazare a été ressuscité et détaché de ses vêtements funéraires et libéré pour reprendre sa propre vie individuelle.

La petite fille a été ressuscitée et confiée à ses parents pour qu’ils s’occupent d’elle.

Le jeune homme a été ressuscité et a été rendu à sa mère pour s’occuper d’elle.

L’homme mûr a été ressuscité, libéré des bandes de la tombe pour continuer sa propre vie de responsable.

On devrait vraiment écrire quelques notes sur la résurrection du Seigneur même, mais on aura besoin d’un espace plus grand. Si le Seigneur le veut, peut-être un jour, je vous en écrirai.

Kitoko (John Barnes)

145, Avenue du commerce, quartier Tshinsambi, commune de Kananga (Kasaï-Central, RD Congo)

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