L’Arche sacrée et son usage mauvais

1.L’impiété. Le premier livre de Samuel

Il est parfaitement évident que Hophni et Phinéas ne se souciaient pas de la parole du Seigneur.Ils ont abusé du privilège merveilleux de leur position, ils ont dépravé les femmes qui allaient au tabernacle, ils ont traité les offreurs avec mépris, ils ont manié les offrandes du Seigneur avec un mépris total pour leur sainteté et se sont rendus odieux dans tous les sens. S’ils avaient tenu compte de la vérité de la parole de Dieu, leur comportement en tant qu’hommes et en tant que prêtres aurait été tout à fait différent.

L’arche était un instrument sacré du service divin et bien qu’elle ait été construite avec des substances terrestres, ce qu’elle représentait se tenait devant l’esprit du Segneur, et Il voulait que cette vérité soit devant l’esprit d’Israël. Les prêtres apostats et les gens égarés consideraient l’arche comme une sorte de talisman pour embrasser leur cause contre les Philistins, mais leur comportement moral était totalement en désaccord avec le Seigneur saint qui demeurait entre les chérubins. L’impiété de leur action lorsqu’ils ont enlevé l’arche du Saints des Saints afin de la porter avec eux au combat, est incroyable; il n’y avait aucune instruction pour eux de se servir de l’arche de cette manière. Les hommes pieux, même s’ils pensaient à Jéricho et à l’arche, auraient cherché la pensée du Seigneur avant de tenter une telle chose, mais ces hommes avaient laissé Dieu hors de leur pensée et étaient prêts à se servir de Son arche sainte comme un charme pour les aider en cas de difficulté. Il est facile de voir que le Seigneur ne pouvait pas s’associer à leur usage mauvais et impie de Son arche. Ils n’avaient même pas fait semblant de Le consulter formellement; comment pouvaient-ils demander Son soutien? Il y a certainement beaucoup de ce genre d’usage superstitieux des croix, par exemple, et d’autres symboles comme les médaillons, pour protéger et assurer des voyages sûrs et d’autres de ce genre, mais la plupart d’eux qui s’en servent, vivent les vies qui sont loin de Dieu. Bien entendu, je ne dis pas que ces icônes ont une valeur réelle; ils sont sans valeur, mais c’est le principe d’attendre que Dieu soit de notre côté, si nous portons un tel symbole, dont je parle.

2. L’igorance 1 Samuel 4,5

Une fois l’arche capturée par les Philistins, une situation très différente s’est développée. On ne pouvait pas s’attendre à ce que ces païens comprennent de la vérité de l’arche, dans laquelle les Israëlites étaient instruits, donc leur maniment de l’instrument sacré etait fondée sur une ignorance totale. Cependant, le Seigneur ne leur permettrait pas de violer Sa sainteté en toute impunité. Bien qu’elle fasse partie du butin de guerre, elle n’a pas cessé d’être l’arche du Dieu de toute la terre. Il peut retirer Son aide d’Israël à cause de leur apostasie, mais Il ne nierait pas Son arche. L’action des Philistins en plaçant l’arche dans la maison de Dagon, leur idole inutile, était une insulte au Seigneur glorieux, quoique faite dans l’ignorance, et Il serait certain de répondre. La grâce du Seigneur envers les ignorants est bien marquée ici. Il n’y avait pas d’explosion initiale de jugement, mais Il a jugé leur dieu dans sa propre maison à Asdod. On dit que ce nom signifie “un lieu fortifié”, généralement dans le sens d’être utiliser pour l’oppression. Le Seigneur a jugé cela, au moment où Son arche a été placée dans cette temple, et leur grand symbole a été trouvé le matin, tombé sur son visage devant l’arche. Les Philistins l’ont reconstituté, supposant peut-être par ignorance que sa chute était accidentelle. Comme notre Dieu est gracieux! Nous lisons: “Dieu donc, ayant passé pardessus les temps d’ignorance.” Encore une fois, le Seigneur s’est abstenu d’agir en jugement contre eux, mais le lendemain, leur dieu a été retrouvé tombé sur le visage, une fois de plus, et la tête et les mains coupées, couché sur le seuil de la maison, plus inutile que jamais, incapable de diriger ou agir.

Lorsque les Philistins refusaient toujours de s’incliner, puis et pas avant, le Seigneur les a jugés en leur personne avec une sorte de peste(peut-être bubonique) qui s’est répandu à travers le quartier entier et leurs champs avec des hordes de rongeurs qui ont beaucoup nui aux récoltes. Ensuite les habitants d’Asdod ont envoyé l’arche sur Gath. Cet endroit a été nommé le pressoir et une forme féminine du nom signifie une sorte de guitare, donc c’était un endroit de grande joie (peut-être amusement)dans un sens du monde. Mais l’arrivée de l’arche ne leur a apporté que la souffrance, et ici aussi, les tumeurs douloureuses qui avaient causé tant de souffrances à Asdod, ont contaminé le quartier. Par conséquent, ils ont décidé de se débarrasser de ce trophée indésirable et l’ont envoyé à Ekron. Puisque c’était les Philistins qui avaient capturé l’arche, il était juste qu’ils devraient tous partager les souffrances par suite de la garder. Ekron signifie l’émigration, et c’etait une caractéristique du Philistin. Le peuple avait émigré à l’origine, d’Egypte, peut-être en passant par la Crète, et ils étaient vraiment des intrus dans le pays. Ils devaient apprendre, à leurs dépens si nécessaire, que l’instrument sacré qu’ils gardaient en otage était l’arche du Dieu de toute la terre et que le pays Lui appartenait.Il le donnerait à qui Il voulait puisque le monde est à Lui. Ainsi ils ont appris qu’il n’y a pas d’accord entre le temple de Dieu et des idoles; aucune joie de manier sans précaution les choses saintes de Dieu, et aucune sécurité dans le pays en dehors du Seigneur. Les expédients qu’ils ont conçu pour minimiser leurs souffrances ne servaient qu’à les répandre dans les autres quartiers.Un message urgent aux prêtres d’Israël de venir retrouver l’arche leur aurait épargné beaucoup de peine, mais la fierté de l’homme si souvent, fait obstacle à son soulagement. Quand nous refusons de nous humilier devant la main puissante de Dieu, Il a Ses propres moyens de nous ramener à notre niveau véritable. Les petits rongeurs des champs semblent assez petits et inoffensifs, surtout quand il y a des hommes là aussi redoutables que Goliath, mais la plus petite créature, même un virus, dans la main de Dieu, est plus puissant que toutes les bombes des hommes.

3. l’irrévérence

Dieu exige le respect profond de nous pour les affaires concernant Lui-même. On ne pouvait pas s’attendre à ce que les Philistins ignorants comprennent, sans doute, bien que l’irrévérence envers Dieu ne puisse être excusée, mais le comportement impie des hommes de Bethléhem était coupable. Lorsque les Phlistins sont devenus tout à fait effrayés par les ennuis qu’ils devaient endurer par suite de la présence de l’arche sainte, ils ont décidé, enfin, de la renvoyer en Israël et nous pouvons nous rappeler des dispositions qu’ils avaient prises. Un chariot neuf a été fourni, pour apaiser ce Dieu puissant; des offrandes nouvelles ont été introduites, modelées sur la ressemblance des ennuis qu’ils avaient endurés de Sa part, et on a trouvé un moyen de transport nouveau. Les boeufs qui tiraient le chariot sont allés vers Bethlehem, sans être guidés ni contrôlés par l’homme, mais sans doute sous le contrôle du Seigneur. Là-bas les hommes ont déchargé l’arche, ont cassé le chariot neuf pour fournir du bois à brûler, et ont abattu les boeufs afin de faire une offrande d’action de grâce au Seigneur leur Dieu. Peut-être, jusqu’à présent leurs, actions ont été acceptables dans les circonstances anormales, mais ce qu’ils ont fait ensuite était tout à fait répréhensible. Ils ont soulevé le couvercle de l’instrument sacré, suivant une curiosité impie pour voir ce qu’il y avait à l’intérieur. A proprement parler, nul autre que la famille lévite des Kehathites n’aurait dû toucher l’arche, et cela seulement après avoir été correctement couverte par les prêtres, selon les termes de la loi. Les personnes non sacrées n’étaient pas du tout autorisées à manier les instruments du sanctuaire et l’arche elle-même était protegée en particulier. Tout Israël connaîtrait le caractère sacré des instruments sacrés, de sorte que leur comportement sacrilège à Beth-Shémesh ne pouvait pas être excusé pour raison de l’ignorance; c’était dû à un mépris délibéré de la sainteté du Seigneur. Un certain nombre d’hommes ont été tués par le Seigneur pour ce sacrilège. Les Philistins ne pouvaient pas se tenir devant le Seigneur saint, mais les hommes de Beth-Shémesh non plus.

Donc l’arche a été déplacée de nouveau, et emmenée à Kiriath-Jearim où elle a été reçue dans la maison d’Abinadab “sur la colline” et son fils Eléazar a été sanctifié pour garder l’arche, et sans doute il a consacré une pièce dans la maison pour la loger. Le Seigneur a béni l’homme et sa maison pour leur soin de Son arche. La différence entre la bénédiction de ceux qui ont manié l’arche avec la révérence et le jugement de ceux qui l’ont maniée avec l’impiété fait une leçon frappante qu’il vaut la peine d’apprendre.

4. L’inattention

La période qui a suivi l’arrivée de l’arche dans la maison d’Abinadab a duré de nombreuses années,et bien que ce fût une période bénie pour lui et sa famille, elle fût triste pour Israël. Pendant tout le règne de Saul, l’arche n’a pas été recherchée.(1 Chroniques 13:3) Très probablement une sorte de reconnaissance a continué et, peut-être quelques offrandes ont été faites plus ou moins bien, mais le Grand Pardon n’a pas pu être observé, parce que l’arche n’était pas à sa place dans la retraite sainte du lieu très saint. Il existe des lieux où il y a beaucoup de “religion” sans Christ et même sans aucune réalité. La période Laodicéenne de l’histoire de l’assemblée peut illustrer cette période du tabernacle sans l’arche. Christ a été exclu de ce système. Comment un système qui rejette le Christ peut même être appelé une église est difficile à comprendre, pourtant Laodicée est appelée une assemblée et c’est le Seigneur Jesus Lui-même qui se sert du terme, alors évidemment Il a accepté sa déclaration. On voit cela partout de nos jours. De nombreuses églises qui se disent chrétiennes n’ont pas de place pour Christ, si ce n’est qu’elles se servent de Son nom saint comme un titre pratique pour leur organisation. Cela peut être considéré comme un jugement sévère, mais il nous faut faire face à la vérité. Un Christ non né de la Vierge, un Christ aussi ignorant de la vérité que les autres paysans de son village, un Christ dont la mort a été soit feinte, ou soit au mieux inutile pour la rédemption des pécheurs, un Christ qui ne reviendra pas pour régner, un Christ qui n’est pas le Fils du Dieu vivant n’est pas le Christ merveilleux et indispensable du Christianisme. Le système sans l’arche était vide de la réalité. Aucun sang n’a été aspergé dans le lieu très saint sur lequel l’oeil du Seigneur juste pouvait se reposer, et nous nous souvenons que “ sans effusion de sang il n’y a pas de rémission.” Si l’arche n’est pas logée avec respect dans le sanctuaire, si le sang de l’offrande pour le péché n’est pas aspergé sur le propitiatoire, le reste du rituel perd sa valeur. Le temple sans Christ était une cage creuse; “Voici votre maison vous est laissée déserte.”(c’est à dire que Dieu n’y est pas) Les Juifs ont continué aveuglément leur religion sans Christ et sans Dieu centrée dans le temple somptueux à Jérusalem, mais le sanctuaire était vide; il n’y avait pas de lumière divine là-bas Même si tout le reste fonctionne selon l’ordre imposé, si Christ est absent du centre, cela ne pouvait pas être selon Dieu. Esaïe chapitre 1 le rend aussi clair que les mots peuvent l’exprimer. Nous avons besoin de plus qu’un cadre extérieur. La plus belle basilique sans Christ est une cage vide; la plus simple masure avec Christ est un sanctuaire. L’histoire raconte que lorsque le général romain Pompée était à Jérusalem, il a propulsé son chemin devant les prêtres horrifiés et a poussé dans le Saint des Saints, l’épée à la main, mais il n’a rien du tout trouvé à l’intérieur. Le Saint des Saints du temple était vide!

5. L’Irrégularité

Pendant 40 années le caractère sombre de Saul a assombri l’histoire d’Israël, plongeant lui-même et la nation dans une mélancolié de plus en plus profonde. Pour Saul lui-même, la fin sombre se trouvait dans l’avenir à Guilboa, précédée de sa descente honteuse vers En-dor. L’accession de David au trône a apporté une perspective entièrement nouvelle à la nation et un retour bienvenu de s’occuper du Seigneur et de Ses choses, car malgré ses défauts, David était un homme de Dieu. Il aimait le Seigneur et il aimait Sa maison, et l’un de ses premiers désirs était que l’arche soit restaurée à sa place véritable dans Sa maison. Les détails de la restauration montrent comment même un homme sincère peut être mal influencé. David a décidé que pendant trop longtemps l’arche avait été hors du centre de la vie et du culte de la nation, et il a fait des préparatifs pour la restaurer à sa place. Jusqu’ici, tout allait bien; ce qui n’a pas fonctionné, c’est qu’il a pris ses dispositions lui-même. Les Philistins avaient fourni un chariot neuf; David n’en ferait pas moins. Il aurait dû apprendre à ce moment-là que les voies des Philistins n’étaient pas les voies de Dieu. Il était en conflit avec eux depuis assez longtemps et personne en Israël ne les conaissaient mieux que David lui-même, donc il aurait dû au moins se méfier de toute suggestion à l’idée philistine. Pendant le processus de transport de l’arche sur ce chariot neuf, lorsque Uzza a été frappé mort pour avoir tenté de stabiliser l’arche parce que les boeufs avaient bronché, David était très irrité et en fait a appelé l’endroit où la tragédie s’est produite, “Perets-Uzza.” On pense que le mot qui est traduit “bronché,” (voir 1 Chroniques 13:9) signifie “s’est détaché.” C’est à dire, ils se sont détachés du contrôle de leur chauffeur, peut-être comme l’ânesse de Balaam refusait de répondre à la rêne. Une autre puissance plus grande contrôlait. Il est possible que les hommes qui conduisaient les bêtes n’avaient pas vu ce que les bêtes ont vu. Y avait-il un ange du Seigneur qui se tenait sur le chemin? Si tel était le cas, Uzza avait dérangé l’action du Seigneur et cela ne pouvait pas être permis. L’incident, qui a semblé sévère aux nombreux croyants, doit être considéré sous cet angle. Si nous comprenons qu’il s’agit ici d’un homme qui s’est mêlé d’une action divine, nous comprendrons plus facilement pourquoi le Seigneur a agi de cette manière. L’ensemble était parsemé d’irrégularités. Nombres 4 montre qu’Aaron et ses fils seuls devaient envelopper l’arche sacrée, la couvrant du voile, qui était normalement le rideau qui protégeait le lieu saint; et puis ils devaient étendre par-dessus un drap bleu. Les Kehathites, dont le privilège était de porter l’arche sur ses barres jusqu’à son prochain lieu de repos, ne devaient ni toucher l’arche sous aucun prétexte (Nombres4:15) ni avoir une vision fugitive des choses saintes, sous peine de mort (Nombres 4:19). Dans ce chapître, il n’y a aucune suggestion de chariots neufs ou de méthodes nouvelles. L’ordre établi par le Seigneur devait être maintenu dans les moindres détails. Lorsque les hommes cherchent à faire le service de Dieu d’une manière qu’ils jugent plus appropriée que celles que Dieu a imposées, rien qu’un désastre peut s’ensuivre. Le dommage n’est pas peut-être évident immédiatement, mais en fin de compte, il n’y aura qu’un jugement. Quand les Kehathtites portent l’arche sur leurs épaules, à travers les étendues sablonneuses, il n’y aura rien de spectaculaire à voir, rien d’excitant pour le chair, rien qui attire l’attention, mais c’est régulier et bien réglé, selon l’ordre de Dieu. “Que toutes choses se fassent…. …… et avec ordre.”

Kitoko (John Barnes)