33ème COMMUNAUTE EVANGELIQUE REGION SANKURU

33ème C.E.R.S

B.P. 1673 KANANGA

"Sur ce roc je bâtirai mon assemblée,..." Matthieu 16v18

Les éléments de menu en rouge contiennent des informations récemment mises à jour.

Verts Pâturages

 Le verset d'où sont tirés ces mots est bien sûr "il me fait reposer dans de verts pâturages" (Psaume 23:2). L'idée générale déduite de ce texte idyllique est que le croyant peut se reposer dans des lieux tranquilles et rafraîchissants pour pouvoir jouir des précieuses bénédictions auxquelles il a été amené en Christ. On ne peut disputer ce concept puisque nous jouissons tous de ces moments ; mais il pourrait y avoir d'autres vérités comprises dans ce texte. Il y a quelques années, j'étais avec mon beau-père près d'un de ses champs et lui fit remarquer que tous les animaux étaient couchés et ruminant ; j'ajoutais qu'ils semblaient être tranquilles, au repos. Il répondit "j'aime voir mes animaux couchés tranquillement et ruminer. C'est alors qu'ils s'engraissent". Cette remarque me fit réfléchir. Ruminer n'est pas simplement reposant ; c'est une activité qui a un but, et c'est à cela que je voudrais que nous pensions.

 Les anatomistes soutiennent que les ruminants ont quatre estomacs. L'herbe récoltée par l'animal est avalée dans le premier estomac. Plus tard, quand les conditions adéquates le permettent, l'animal régurgite l'herbe, la mâche, l'avale à nouveau et la passe dans le deuxième compartiment. Les deux estomacs restants continuent le travail de trituration pour convertir la nourriture que l'animal a mangé en ingrédients nécessaires à la croissance du corps. La vache mange, non pas simplement parce qu'elle aime manger, mais pour vivre. L'herbe, le foin et autres éléments de son régime sont transformés par le procédé digestif et préparations successives en os, muscles, tendons, sang et autres choses dont le corps a besoin pour la continuation de sa vie. Ce que j'essaie de dire, c'est que ce qui est mangé et ruminé devient une partie vitale de l'animal. Je souhaite appliquer ceci aux Chrétiens. La méditation de la Parole seule (bien que de valeur) n'est pas le but du procédé ; ce n'en est qu'une partie. Suivez-moi donc, alors que j'essaie d'appliquer le procédé de la rumination à notre position de croyant. Quand nous lisons les Ecritures, nous le faisons pour nourrir notre âme. Je souhaite présenter ce que j'ai à dire à ce sujet en quatre points.

1. Lire la Parole
 Le premier pas dans le mécanisme complexe du développement du ruminant est d'absorber de la nourriture, et le premier pas dans le procédé de croissance et le sain développement du chrétien, est d'absorber la vérité. Pour pouvoir le faire, il nous faut un appétit pour la Parole. Il est étonnant de voir que certains chrétiens s'attendent à être en bonne santé et vigoureux avec le peu de nourriture qu'ils prennent. C'est certainement le premier pas et il doit être fait.

 Quand Israël était en exode dans le désert, l'Eternel fit pleuvoir de la manne autour de leur camp, et tout ce qu'ils avaient à faire était de la recueillir. Cela nécessitait certains antécédents. Premièrement, un homme devait avoir faim. En effet, il est noté dans le récit "Et ils en recueillaient chaque matin, chacun en proportion de ce qu'il mangeait". L'homme qui avait un appétit pour de la manne la recueillait selon son besoin. Deuxièmement, ils devaient se lever tôt le matin. Si un homme restait au lit et ne voulait pas se donner la peine de se lever, il restait affamé ce jour là car la manne du jour ne durait pas jusqu'au jour suivant. De plus, elle ne restait pas sur le sol quand le soleil se levait. Elle devait être ramassée fraîche chaque matin. Ce principe s'applique certainement à nous en ce qui concerne notre consommation de nourriture divine. Il nous faut la désirer plus que tout autre chose et nous devons être prêts à nous lever et la prendre dans la rosée et la fraîcheur du matin.

 La nourriture ainsi prise est gardée dans la première partie du système digestif mais nous ne pouvons pas simplement compléter le pas initial et espérer que le travail va se passer automatiquement. Dans le cas de l'animal, le procédé devient involontaire une fois que les actions de brouter et d'avaler ont été accomplies. L'animal rumine instinctivement. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce procédé sans exercice, intérêt et prière. Je passe ainsi à notre deuxième paragraphe.

2. Méditer sur la Parole
 Une fois que nous avons lu la Parole, il nous faut prendre le temps de méditer sur ce que nous avons lu. De quelque manière que ce soit, une chose est certaine : nous devons considérer profondément la vérité que nous absorbons. Cela s'applique aussi clairement à l'enseignement que nous écoutons qu'à ce que nous apprenons lors de nos lectures privées de la parole de Dieu. Ce que nous lisons ou entendons n'aura pas d'effet bénéfique à moins que nous y pensions dans la prière. L'apôtre Paul le souligne en ce qui concerne l'enseignement. Ce qui est placé devant nous doit être examiné avec discrimination "que les prophètes parlent, deux ou trois, et que les autres jugent". Cela ne veut pas dire qu'on devrait écouter avec un esprit critique mais qu'on devrait écouter avec attention l'enseignement offert, y penser avec discernement et suivre soi-même les références données. Les Béréens étaient recommandés pour cette pratique. Ils n'avaient pas vérifié ce que Paul disait pour voir si il avait fait une erreur, mais ils avaient recherché la Parole pour s'assurer qu'il avait enseigné selon ce qui était écrit. L'apôtre Paul pousse Timothée à "méditer sur ces choses". L'Eternel dit à Josué concernant la loi "Que ce livre de la loi ne s'éloigne pas de ta bouche, et médite-le jour et nuit" (Josué 1:8). Dans le Psaume 1, nous lisons que l'homme bienheureux "médite dans sa loi jour et nuit". Et Paul écrit au Philippiens "que ces choses occupent vos pensées". Chaque parole de Dieu est pure et de valeur. Lorsque nous lisons un livre ou un chapitre, considérons-en la signification ; que nous enseigne le livre? Qu'est ce que ce chapitre a à me communiquer? Que veut dire ce mot? Quand nous pouvons penser ainsi, et plus spécialement si notre lecture de la Parole a été régulière et suffisamment variée, d'autres textes sur le sujet vont nous venir en mémoire, notre compréhension va croître et notre esprit va se remplir de matériel d'une valeur éternelle.

3. Recevoir la Parole
 Mais même si nous avons avancé jusque là, ce n'est pas suffisant. La vérité des écritures ne nous est pas donnée simplement pour notre Information ; elle est donnée pour notre Formation. L'Eternel n'a pas donné à Israël la merveilleuse manne simplement pour qu'ils s'y intéressent. Ils en ont dit "qu'est ce que c'est?" Mais le but n'était pas non plus une discussion philosophique. Elle leur avait été envoyée pour s'en nourrir et en vivre. La parole de Dieu ne nous est pas donnée pour susciter des sujets de conversation ; elle nous est donnée pour que nous vivions. C'est pour former les saints à la ressemblance de Christ. Si le procédé s'arrête à être simplement un système de vérités, même si elles sont exactes, son but n'a pas été accompli en nous. L'apôtre Paul, écrivant aux Thessaloniciens, remarque la manière dont ils avaient reçu la parole "non la parole des hommes, mais (ainsi qu'elle l'est véritablement) la parole de Dieu". C'est comme cela que nous devrions la recevoir dans nos coeurs ; c'est la parole de notre Dieu et elle mérite notre réceptivité complète et nos pensées les plus attentionnées. Chaque parole que Dieu nous envoie est "digne de toute acceptation". Nous devons la prendre dans nos coeurs et nos vies de tout notre coeur.

4. Répondre à la Parole
 Puis, finalement, il y a la quatrième étape pendant laquelle la nourriture prise est distribuée dans le corps sous forme d'éléments vitaux, nécessaires à la saine survie de l'animal. Dans notre vie, il y a un procédé similaire, mais au niveau spirituel. Nos mains ont besoin d'être restaurées jour après jour pour le service du Seigneur, nos pieds ont besoin d'être tonifiés pour notre pèlerinage ardu à travers le désert, nos muscles spirituels ont besoin d'être fortifiés pour combattre l'ennemi. Ainsi, ce que nous consommons doit être utilisé lors de notre vie journalière. Un éleveur capable pourrait dire si un animal n'est pas bien par sa peau, la manière dont il se tient ou marche. Si notre marche est mauvaise, si certains aspects de notre position en tant que chrétiens sont défectueux, si notre oeil n'est pas clair et brillant, là sont des signes, que peut-être, le procédé quadruple ne fonctionne pas quelque part. La parole absorbée est pour nous faire croître en constitution. Dans le chrétien, ces choses ne sont pas vraiment involontaires ; mais elles sont encouragées par l'exercice, l'intérêt et la prière.

145, Avenue du commerce, quartier Tshinsambi, commune de Kananga (Kasaï-Central, RD Congo)

Notre Site Web copyright© cers. Tous droit réservés.