L'amour du Christ

Je vis par la foi au Fils de Dieu,
qui m'a aimé et s'est livré pour moi
(Galates 2:20).

Lorsque nous rencontrons pour la première fois Saul de Tarse, c'est un jeune homme dont le cœur est plein de haine pour Christ et son Église. Il n'a pas été abattu par le puissant témoignage d'Etienne alors qu'il s'était agenouillé sur le point de mourir et s'écria d'une voix forte : « Seigneur, ne leur impute point ce péché » (Actes 7:60). Ce ne sont pas les pierres qui ont mis Etienne à genoux. Ses derniers actes ont accompli ce que Paul écrira plus tard dans sa lettre aux Philippiens. « C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus fléchisse tout genou, de ceux qui sont dans les cieux, et de ceux qui sont sur la terre, et de ceux qui sont sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père ». (Philippiens 2:9-11). Etienne est mort sachant que le Fils de Dieu l'a aimé, Et confronté à un peuple qui rejetait son Messie, Etienne volontairement et paisiblement s'est incliné devant Jésus et a confessé Jésus comme Seigneur. Il a également demandé au Seigneur de pardonner, tout comme son Sauveur avait demandé à son Père. « Père pardonne » (Luc 23:34).

La haine dans le cœur de Saül a entretenu la grande persécution contre l'Église, qui a suivi la mort d'Étienne (Actes 8:1). Mais, en même temps, la mort d'Etienne a marqué le début d'une glorieuse vague d'évangélisation à travers la Judée, la Samarie et au cœur de l'eunuque Éthiopien dans le désert (Actes 8). Le chapitre 8 se termine avec l'eunuque « en chemin, se réjouissant » (v. 39) sachant que Christ l'a aimé.

En revanche, le chapitre 9 s'ouvre sur la haine. « Alors Saul, respirant encore menace et le meurtre contre les disciples du Seigneur ». Il est parti persécuter les chrétiens à Damas. Sur le chemin de cette ville, Paul a été mis à genoux par l'amour du Christ. « Tremblant et étonné » se prosternant aux pieds de Jésus, son premier mot de réponse à son Sauveur fut « Seigneur ». Il n'a pas fallut longtemps avant qu'il comprenne avec une clarté accablante que Christ l'aimait, et que Christ aimait son église, que Paul avait cherché à détruire. Cet amour a continué à le submerger et à alimenter son service continu de prédication de l'amour du Christ dans tout l'Empire romain et jusqu'en son centre. L'homme qui a tenté d'éteindre le nom de Christ a commencé à exalter son nom « jusqu'aux extrémités de la terre » (Actes 1: 8) et à prêcher « la foi qu'il avait autrefois essayé de détruire » (Galates 1: 23).

Paul n'a jamais cessé de vivre dans la réalité de ce qu'il a écrit : « Le Fils de Dieu, qui m'a aimé et s'est livré pour moi ». Chaque nouveau jour, nos esprits sont occupés, comme Marthe, par « beaucoup de choses ». Les activités et les responsabilités légitimes occuperont notre temps, et les soins peuvent nous peser. Mais il y a une clarté brillante qui nous élève. « Le Fils de Dieu, qui m'a aimé et s'est livré pour moi ». Des mots qui fléchissent nos genoux, remplissent nos cœurs de louange et d'adoration et nous envoient dans la joie sur notre chemin.

Gordon D Kell