Pardonnant

« Que toute amertume, courroux, colère, clameur et médisance soient ôtés du milieu de vous, de même que toute malice.
Et soyez bons les uns envers les autres, compatissants,
vous pardonnant les uns aux autres,
comme Dieu vous a pardonné en Christ »
(Éphésiens 4:31-32).

Il y a un contraste clair entre le verset 31 et le verset 32 d'Ephésiens chapitre 4. L'apôtre Paul énumère des choses qui ne devraient pas caractériser notre comportement en tant que chrétiens. Il est surprenant que l'apôtre ait eu à aborder de telles questions dans une église aussi richement bénie que celle des Éphésiens. Premièrement, il appelle ses compagnons croyants à se débarrasser de l'amertume intérieure, des accès de rage féroce, de la colère bouillonnante, des controverses bruyantes et désordonnées, et de parler et d'agir avec de mauvaises intentions. Ensuite, il les encourage à démontrer constamment les qualités chrétiennes de bonté, de tendresse et de pardon. Paul résume cela dans les premiers versets du chapitre suivant. « Soyez donc imitateurs de Dieu comme des enfants bien-aimés. Et marchez dans l'amour, comme Christ nous a aimés et s'est livré lui-même pour nous, comme offrande et en sacrifice à Dieu en parfum de bonne odeur » (Ephésiens 5:1-2). Cet amour se manifeste à travers la bonté, la tendresse et le pardon de ses enfants.

La bonté de Dieu s'est manifestée dans le temps en la Personne de Jésus. « Mais quand la bonté et l'amour de notre Dieu Sauveur envers les hommes sont apparus » (Tite 3:4). Et c'est une bonté éternelle. « Afin qu'il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le Christ Jésus » (Éphésiens 2:7). La bonté exprime le cœur de Dieu envers nous et stimule, par la puissance du Saint-Esprit, notre bonté envers les autres. Elle devrait caractériser notre communion en tant que peuple de Dieu. Être compatissant, plein d'affection et de sollicitude l'un pour l'autre et prêt à répondre avec gentillesse et compréhension.

L'amertume et le ressentiment minent non seulement les relations des personnes directement touchées, mais aussi la communion des chrétiens locaux. Il est triste que cela aboutisse parfois à quitter un lieu de culte et à aller dans un autre, portant toujours des problèmes non résolus dans nos cœurs. Nous nous blessons parfois. Cela peut être intentionnel, mais c'est souvent involontaire. Nous pouvons nous contrarier les uns les autres et causer de la détresse. Mais de telles circonstances sont le terrain d'essai de la réalité de la bonté, de la tendresse et du pardon du Christ. Nous ne devrions jamais permettre à notre blessure de dégénérer en amertume ou en critique déséquilibrée des frères et sœurs en Christ. Nous sommes frères et sœurs en Christ parce que nous sommes pardonnés. Et nous démontrons cette relation en étant pardonnés. « Vous pardonnant les uns les autres, comme Dieu vous a pardonné en Christ ». Où serions-nous sans le pardon de Dieu et l'amour de Christ ? Le Seigneur nous donne le plus grand exemple d'un cœur qui pardonne face à ceux qui le haïssent et le crucifient et face à la déception des disciples qui le renient et doutent de lui.

Les paroles de Paul étaient censées être stimulantes afin que nous ne portions pas dans nos cœurs des sentiments d'hostilité envers nos compagnons croyants. Le Seigneur a dit à l'église d’Éphèse : « J'ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour » (Apocalypse 2:4). La distance de Christ se voit dans la distance les uns des autres. L'amour du Seigneur pour nous se manifeste à travers notre amour les uns pour les autres en toutes circonstances. Un cœur qui aime est un cœur qui pardonne.

Gordon D Kell