La Colline d'Intercession

« Et Moïse, Aaron et Hur montèrent au sommet de la colline. Et il arrivait, lorsque Moïse élevait la main, qu'Israël remportait ; et quand il baissait la main, Amalek remportait. Mais les mains de Moïse devinrent pesantes ; ils prirent donc une pierre et la placèrent sous lui, et il s'assit dessus. Et Aaron et Hur soutenaient ses mains, l'un d'un côté, et l'autre de l'autre côté ; et ses mains étaient fermes jusqu'au coucher du soleil. Alors Josué abattit Amalek et son peuple au tranchant de l'épée »
(Exode 17:10-13)

J'ai été frappé par des nouvelles de l'Inde sur la pratique des autres chrétiens qui se réunissaient le soir du Nouvel An pour prier et lire la parole de Dieu comme l'ancienne année s'est terminé et que la nouvelle commençait. La réunion a duré trois heures. Je le comparais dans mon esprit avec les milliers, peut-être des millions, de personnes dans le monde qui regardent des feux d'artifice éclater dans des couleurs passionnantes et orchestrées, puis qui tombent en cendres par terre. Quel privilège de « venir avec confiance au trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce pour être secourus en cas de besoin » (Hébreux 4:16). La communion dans la prière est une caractéristique essentielle de la vie chrétienne. L'Église primitive « persévérait dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et dans les prières ». Le peuple de Dieu se caractérisait par son unité, sa générosité, son adoration, sa fraternité, sa joie et sa simplicité de cœur. Dieu était loué, leur témoignage touchait des vies et des gens étaient sauvés (Actes 2:40-47). Je me souviens avoir été à une réunion à Otley, dans le Yorkshire. Pendant la récréation, nous parlions de prière et un frère aîné a rappelé comment, au plus fort de la Seconde Guerre mondiale 8000 personnes se rassemblaient dans la petite ville pour prier. Parfois, il est difficile d'amener 8 personnes à une réunion de prière.

Nous avons une illustration intéressante de la prière lors de la bataille entre les Israélites et les Amalékites. Au sommet d'une colline, trois hommes intercédaient pour ceux qui risquaient leur vie dans l'affrontement en bas. Moïse était le personnage central. La victoire dépendait du fait que la verge de Dieu était maintenue en l'air, mais Moïse se lassait et baissait ses bras. Alors Aaron et Hur ont fait asseoir Moïse sur une pierre et ont appuyé ses mains. Moïse montait souvent seul dans les montagnes. Il avait l'habitude de porter les fardeaux d'une nation sur ses épaules. Mais ce jour-là, il découvre ses limites et le soutien de ses frères, et la bataille est gagnée. Nous ne devrions jamais penser que nous sommes indispensables. Et nous devrions toujours valoriser la communion et le soutien de nos compagnons croyants. Le moment vient où nous devons nous asseoir et accepter avec toute la reconnaissance l'aide des autres tout en continuant à entreprendre le service. Mais par-dessus tout, nous devons être entièrement dépendants du Seigneur. La bataille n'a pas été gagnée grâce à l'énergie et à l'habileté des soldats, mais parce que la verge de Dieu était portée en haut. « Ni par force ni par puissance, mais par mon Esprit » (Zacharie 4:6). Ceux qui portent le fardeau du service et ressentent la chaleur des batailles spirituelles ne doivent pas oublier ceux qui intercèdent pour eux. Paul demandait souvent à ses frères de prier pour lui. Nous sommes dans une communion de vie.

Enfin, nous avons le Fils de Dieu et l'Esprit de Dieu qui intercèdent pour nous (Romains 8:26,34). Nous pouvons oublier ou même abandonner la prière, mais le Seigneur ne le fait pas. « J'ai prié pour toi » (Luc 22:32). Mais Il nous a donné le privilège de gravir la colline de l'intercession et de nous approcher fièrement du Trône de la Grâce en communion. C'est un ministère ouvert à tout le peuple de Dieu, et l'éternité en déploiera le caractère fructueux.

Gordon D Kell