Un colis à Ouvrir

Fais du bien à ton serviteur, afin que je vive et que je garde ta parole. Ouvre mes yeux, afin que je voie les merveilles de ta loi
(Psaume 119:17-18).

Alors que j'étais encore à l'école, j'ai obtenu un emploi à temps partiel dans un entrepôt alimentaire. Un jour, le propriétaire m'a appelé à son bureau, m'a donné un colis et m'a demandé de le porter à la banque. J'étais heureux. C'était une belle journée et la banque était une longue marche. Ainsi, cela signifiait que je ne passerais pas mon temps à décharger les livraisons et à pousser et à transporter du matériel lourd dans l'entrepôt. Je jouais encore au rugby à l'époque, et sur le chemin de la banque, j'ai fait comme si le colis était un ballon de rugby. En marchant, je m'entraînais à faire des pas de côté, à imaginer que j'étais dans un match, à lancer le paquet devant moi et à l'attraper comme s'il s'agissait d'une passe de rugby. Alors, le voyage passa assez vite, et j'arrivai à la banque. J'ai remis le colis au caissier et il l'a ouvert. À mon grand étonnement, il a compté 3 000 £ en espèces devant moi. Dans les années 1960, 3 000 £ suffisaient pour acheter une grande maison. Le propriétaire avait confié les recettes de la semaine aux soins d'un adolescent. Et je n'avais aucune idée de ma responsabilité car je jouais négligemment avec le colis.

Je me souviens de la première Bible qu'on m'a donnée après être devenu chrétien. Cela me paraissait la chose la plus précieuse au monde. Je la lisais constamment. C'était une joie d'avoir l'expérience du Psalmiste. « Fais du bien à ton serviteur, afin que je vive et que je garde ta parole. Ouvre mes yeux, afin que je voie les merveilles de ta loi ». Mais, je dois avouer que cela n'a pas toujours été le cas lors de mon cheminement de foi. Tout comme ma marche vers la banque, il y a eu des moments où j'ai été distrait et j'ai perdu de vue la valeur de la Bible que je tenais entre mes mains.

Le propriétaire de l'entrepôt ne m'a jamais expliqué mon parcours ni ce qu'il m'avait confié. Et ce que je portais ne m'appartenait pas et n'avait aucun effet sur ma vie. Mais le Dieu de toute grâce a envoyé son Fils dans le monde. Il fut posé dans une crèche et tenu entre les mains de Marie, Joseph et Siméon. Jean pouvait écrire à propos du Fils de Dieu : « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et ce que nos mains ont touché, concernant la Parole de vie » (1 Jean 1:1).

Maintenant, Dieu a placé un livre entre mes mains et entre vos mains. Un livre qui révèle les merveilles de sa grâce et de sa sagesse si diverse en Christ (Éphésiens 3:10). Il fut un temps où le peuple de Dieu n'avait pas ce trésor entre leurs mains. Ils devaient écouter, mémoriser et garder la parole de Dieu dans leurs cœurs et leurs esprits. Beaucoup d'entre le peuple de Dieu n'ont toujours pas les Écritures dans leur propre langue. Mais nous en avons ! Nous sommes responsables d'ouvrir le paquet inestimable de mots que Dieu nous a donné. Et nous avons le privilège de l'ouvrir chaque jour pour nourrir nos âmes, guider nos pas, rassurer nos cœurs et dynamiser nos vies. Il ne suffit pas de porter le livre entre nos mains ou de parcourir rapidement son contenu, de le lire par devoir ou de prendre connaissance de son contenu. C'est un livre qui nous amène aux pieds de Jésus et dans la présence de notre Père. Ses pages sont insufflées par Dieu et inspirées par le Saint-Esprit, qui vit maintenant dans nos cœurs. Ce matin, Dieu nous appelle à entreprendre une autre journée de voyage, voulant placer sa parole dans toute sa fraîcheur quotidienne dans nos cœurs et fixer nos yeux sur Jésus (Luc 4:20-22).

Gordon D Kell