Joseph, la Source

Pharaon dit à tous les Égyptiens : « Allez vers Joseph ; faites tout ce qu'il vous dira » (Genèse 41:55).

L'ascension de Joseph au pouvoir était à couper le souffle. Mais ce qui est plus étonnant, c'est sa seule confiance tranquille et son autorité qu'il délivre une grande nation et des royaumes environnants d'un désastre imminent. Il est venu en Égypte dépouillé de tout, et en Égypte, son chemin a conduit à des souffrances de plus en plus profondes. En même temps, sa foi grandissait et il était assuré de la proximité de Dieu. Il a été le précurseur d'hommes comme Moïse, Samuel, David et Daniel, qui ont appris la présence de Dieu dans des circonstances difficiles et ont été choisis pour le servir puissamment. Mais surtout, Joseph illustre, comme aucun autre, les souffrances et la gloire du Christ. Joseph savait ce que c'était que d'être insignifiant, mais il a été élevé à une position de pouvoir énorme. Pharaon lui dit : « Je suis Pharaon, et sans ton consentement personne ne peut lever la main ni le pied dans tout le pays d'Egypte » (v.44). Il a également reçu un nouveau nom, Tsaphnath-Pahnéakh, « Dieu parle et il vit ». Le jeune homme qui avait servi Dieu à l'abri des regards devient le témoin national et international de la grandeur de Dieu. Joseph connaissait la profondeur de la solitude et il a souffert aux mains de la femme de Potiphar. Dieu, par l'intermédiaire de Pharaon, lui a donné une femme, Asenath. Joseph était enfermé depuis que ses frères l'avaient mis dans la fosse sans eau. En tant que sauveur d'Égypte, il voyage en toute liberté à travers tout le pays. Enfin, Joseph, qui avait perdu sa famille, reçut deux enfants. Le premier était Manassé : « Car Dieu m'a fait oublier toute ma peine et toute la maison de mon père ». Et le second était Éphraïm : « Car Dieu m'a fait fructifier dans le pays de mon affliction. Ces enfants étaient un rappel continu du parcours de leur père de l'amertume à la bénédiction » (vv.45-52).

Il y a aussi quelque chose de remarquable chez Joseph qui nous ramène à sa jeunesse. Il était le fils de Jacob, le bénéficiaire de la grâce merveilleuse de Dieu (Genèse 28:10-15). Nous oublions parfois une caractéristique cruciale de la vie de Jacob, sous la direction de Dieu, il est devenu un grand berger. Il savait comment s'occuper et gérer les troupeaux. Par-dessus tout, il connaissait Dieu, qui l'a guidé tout au long de sa vie (Genèse 48:15). Cette même grâce a agi dans la vie de Joseph. La souffrance n'a pas diminué ou aigri Joseph ou lui a donné un esprit arrogant ou triomphant. Moïse et David étaient les bergers de la nation d'Israël. Joseph a dirigé un monde qui lui avait causé de profondes souffrances et l'a amené à une grande bénédiction. La foi, l'amour et l'espérance en Christ sont les belles caractéristiques du christianisme. Christ a souffert et est entré dans sa gloire (Luc 24:26). Il vit pour nous et est toujours notre berger, ressentant notre douleur dans son cœur et sympathisant avec notre faiblesse comme UN qui a vécu dans le monde (Hébreux 4:15). Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Dans toute sa tourmente, le monde n'a pas encore vu le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Joseph nous rappelle un jour à venir où Christ régnera en maître, répondant aux besoins d'une création gémissante (Romains 8:22-23).

En tant que chrétiens, nous avons une opportunité unique. Nous sommes capables, individuellement et en tant que peuple de Dieu, de « fléchir le genou » devant le Sauveur maintenant. Nos expériences de vie varient, mais nous avons le même Seigneur, et nous sommes un en Jésus-Christ. Que sa grâce imprègne nos vies, afin que nous ne soyons pas aigris ou diminués par les chagrins et les déceptions que nous traversons. Au lieu de cela, nous progressons sur un voyage ascendant, nous réjouissant dans la foi, l'amour et l'espérance, trouvant notre force dans notre Sauveur et le suivant ; « Faites tout ce qu'il vous dira » (voir Jean 2:5).

Gordon D Kell