C'est le Seigneur

C'est pourquoi ce disciple que Jésus aimait dit à Pierre :
« C'est le Seigneur ! » (Jean 21:7)

C'est intéressant de noter avec quelle volonté les disciples ont répondu à l'instruction du Seigneur de « Jeter le filet du côté droit de la nacelle, et vous trouverez des poissons ». C'était d'autant plus surprenant qu'on nous dit qu'ils ne savaient pas que c'était Jésus qui se tenait sur le rivage. Dans Luc 5, après avoir pêché de la même manière toute la nuit avec ses amis sans rien attraper, Pierre n'était pas enthousiaste à l'idée d'obéir au commandement du Seigneur de « mener en pleine eau ». Mais sa réticence a rapidement cédé la place à l'adoration et à un sentiment d'indignité alors qu'il tombait aux pieds de Jésus avec les mots : « Seigneur, retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur ! »

Ce qui a poussé les disciples à obéir était simplement la voix du Sauveur. Et le résultat était écrasant, tant par la taille que par la quantité de poissons. Les pêcheurs qui avaient lutté toute la nuit sans succès ont travaillé joyeusement pour ramener la prise à terre. Jean, qui tout au long de son Évangile se décrit comme le disciple que Jésus aimait, dit à Pierre : « C'est le Seigneur ». Une fois que Pierre a compris que c'était le Seigneur, quelque chose de remarquable s'est produit. Dans Luc 5, Pierre s'est éloigné de la présence du Seigneur parce qu'il avait honte d'être en sa compagnie. Sinon, on s'attendrait à ce que Pierre soit le disciple qui hésiterait à se précipiter dans la présence du Seigneur. Mais il est le premier à plonger dans la mer et, plein d'énergie, à traîner la prise à terre. Pierre savait instinctivement où il devait être, était près du Sauveur.

Les premiers mots de Jean chapitre 1 sont : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par Elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans Elle. En Elle était la vie » (Jean 1:1-4). Ce sont des paroles qui attirent l'adoration de nos cœurs. Dans le dernier chapitre de Jean, la même Personne alluma un feu, fit cuire du poisson et s'entoura de ceux qu'Il avait rachetés par les mots : « Venez dîner ». L'humilité et la grâce de notre Sauveur ressuscité nous coupent le souffle. Il prend un tel plaisir à nous amener en sa compagnie, nous nourrissant librement par sa grâce incomparable. Il apprécie notre obéissance et notre service volontaire. Je vois la pêche au poisson comme une simple expression de son grand désir d'amener des multitudes à lui. Cela me rappelle l'œuvre qui commencerait lorsque l'Esprit descendit du ciel et que le Seigneur accompli complètement sa promesse faite à ses disciples : « Venez après moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes » (Matthieu 4:19).

Après que Jésus se soit révélé comme le Christ à la femme à la fontaine de Sichar dans Jean 4, ses disciples l'ont encouragé à manger. Il leur dit : « J'ai de la nourriture à manger que vous, vous ne connaissez pas » et « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son œuvre » (Jean 4:32 et 34). Sur le rivage au bord de la mer de Tibérias, Jésus partage un repas avec ses disciples, regardant l'heure que Marc décrit à la fin de l'Évangile : « Ainsi donc, après que le Seigneur leur eut parlé, il fut élevé en haut dans le ciel, et s'assit à la droite de Dieu. Et eux, étant partis, prêchèrent partout, le Seigneur coopérant avec eux ». Ils éprouveraient la joie de faire la volonté de Dieu en conduisant les gens au Sauveur. Ce travail n'est pas terminé. Et c'est seulement le Seigneur qui peut faire de nous des pêcheurs d'hommes.

Gordon D Kell