Ne le racontez pas à Gath

L'ornement d'Israël est tué sur tes hauts lieux ! Comment les puissants sont tombés ! Ne le racontez pas à Gath, n'en portez pas la nouvelle dans les rues d'Askalon ; de peur que les filles des Philistins ne se réjouissent
(2 Samuel 1: 19-20).

2 Samuel chapitre 1 raconte le rapport de la mort de Saül et de son fils Jonathan à David. Le roi Saül avait tenté à plusieurs reprises de tuer son fidèle serviteur, David. Jonathan, d'autre part, était l'ami le plus proche de David. Il a reconnu que Dieu avait choisi David au-dessus de son père comme futur roi d'Israël. Et Dieu a utilisé Jonathan pour encourager et protéger David. Naturellement parlant, vous pourriez comprendre si David avait accueilli la disparition d'un homme qui le haïssait et en même temps être affligé par la perte de Jonathan. Mais il n'y avait pas de haine dans le cœur de David alors qu'il pleurait sincèrement la mort de ces deux hommes. David savait qu'il avait été oint par Samuel comme roi d'Israël. Mais il n'a jamais recherché le jugement de Saül ni exprimé autre chose que sa fidélité au premier roi d'Israël. Nous ne devons jamais nous glorifier des échecs des autres mais toujours rechercher leur bien. Le jugement est l'œuvre de Dieu.

Nous lisons dans Galates 6 : « Frères, si un homme est surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le dans un esprit de douceur, prenant garde à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté ». Paul commence ce verset en exprimant notre unité en Christ par le simple mot « frères ». Si nous défaillons, nous ne cessons pas d'être un enfant de Dieu. Nous avons plus que jamais besoin d'autres croyants. Mais nous avons besoin d'autres croyants spirituels. Ce sont des frères et sœurs qui se caractérisent par la douceur de Christ, qui comprennent la puissance de la nature humaine et comment chacun d'entre nous peut être la proie de la tentation. Ils ne négligent pas la défaillance mais agissent instinctivement pour restaurer ceux que Christ aime. Au début de son ministère public, le Seigneur a été testé par Satan. Ensuite, dans sa ville natale de Nazareth, il lit sur la guérison des cœurs brisés (Luc 4 :18-19). Il n'a jamais cessé de prouver son pouvoir de guérison dans l'œuvre du salut, en soutenant son peuple traversant des circonstances pénibles et en soutenant ceux qui ont trébuché dans leur foi.

David a vu ce qui était bon chez Saül et Jonathan. Saül a bien commencé son règne dans la dépendance et l'humilité devant Dieu. Mais ensuite il s'est égaré (2 Samuel 9-13). Jonathan s'est joyeusement soumis à la volonté de Dieu et a joyeusement pris la deuxième place. Comme David, il a fidèlement servi le roi oint du Seigneur et cela lui a coûté la vie. David a profondément pleuré leur perte. On peut avoir tendance à se focaliser sur ceux qui courent bien et oublier ceux qui s'égarent. Notre berger cherchait les perdus et les égarés à racheter et à récupérer et nous devrions suivre son exemple.

David nous enseigne également à ne pas répandre de mauvaises nouvelles, « Ne le racontez pas à Gath ». Nous vivons dans un monde indiscret qui met en lumière les défauts de ceux qu'il vantait autrefois, surtout quand la chute est grande. « Celui qui couvre une transgression cherche l'amour, mais celui qui répète une chose divise les amis » (Proverbes 17:9). La compassion et la protection doivent être nos mots d'ordre. Jacques nous avertit des dangers d'une langue non surveillée et du mal qu'elle peut causer (Jacques 3). Trouvons l'expression de Christ dans les uns et les autres en utilisant nos voix pour adorer notre Dieu, encourager et réconforter nos frères chrétiens et proclamer la bonne nouvelle de Jésus-Christ.

Gordon D Kell