Gratitude, contentement et pouvoir

« Mais je me suis grandement réjoui dans le Seigneur que maintenant, enfin, vous avez fait revivre votre pensée pour moi ; bien que vous vous en souciiez sûrement, mais vous manquiez d'opportunité. Non que je parle de besoin, car j'ai appris, quel que soit mon état, à être content »
(Philippiens 4:10-11).

Paul était si reconnaissant pour les soins que l'Église de Philippes lui avait montrés. Ces soins ont commencé dans les maisons de Lydie et du geôlier Philippien et n'ont jamais cessé. Il élevait son cœur vers le Seigneur dans une joie débordante et s'assurait que les Philippiens savaient à quel point il appréciait leur communion pratique. Dire « merci » ne coûte pas d'argent, mais il est parfois surprenant de constater à quel point nous oublions facilement de le dire. Le Seigneur ne manquait jamais de rendre grâces même pour le plus petit des dons : « Il prit les cinq pains et les deux poissons, et levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces et rompit et donna les pains aux disciples ; et les disciples donnèrent à la foule » (Matthieu 14 :19). Nos remerciements doivent toujours être exprimés à Dieu, mais nous ne devons jamais oublier de démontrer notre appréciation envers ceux dont Dieu a poussé le cœur à nous aider. Cela inclut nos compagnons croyants et les personnes que nous connaissons ou rencontrons : « Et les indigènes nous ont montré une bienveillance inhabituelle ; car ils ont allumé un feu et nous ont tous accueillis, à cause de la pluie qui tombait et du froid » (Actes 28 : 2). Une sœur m'a parlé récemment de la gentillesse spontanée qu'elle a reçue de ses voisins pendant la phase terminale de la maladie de son mari. Elle a ajouté que le Seigneur donne l'occasion de témoigner pour Lui à de tels moments. C'est la bonté du peuple de Malte, dans Actes 28, que Dieu a utilisée pour ouvrir une porte de bénédiction.

Paul n'a jamais cherché de dons. Il avait appris l'une des plus grandes leçons de Dieu, le contentement. « Non pas que je parle de besoin, car j'ai appris, quel que soit mon état, à être content ». Plus tard, il écrira à Timothée : « Maintenant, la piété avec contentement est un grand gain. Car nous n'avons rien apporté dans ce monde, et il est certain que nous ne pouvons rien emporter » (1 Timothée 6:6-7). Le contraire du contentement est la convoitise. Ce fut le premier péché à entraver la progression des enfants d'Israël dans la terre promise (Josué 7). Et ce fut le premier péché que nous voyons dans l'Église (Actes 5). La convoitise est de l'idolâtrie (Colossiens 3:5), et elle nous diminue en gâchant notre relation avec Dieu et les uns avec les autres. Nos ressources sont destinées à être utilisées joyeusement pour Dieu dans nos familles, communion, service et sacrifice.

Les plus grands enseignants ne cessent jamais d'être des apprenants. L'apôtre avait appris à s'abaisser. Le Seigneur l'avait choisi pour témoigner par la souffrance (Actes 9:16). Mais il savait aussi abonder. Dans chaque lieu qu'il visitait, et dans chaque circonstance, il apprenait à la fois à être rassasié et à avoir faim, à la fois à abonder et à souffrir du besoin. Lorsque nous sommes dans le besoin, nous nous approchons instinctivement du Seigneur pour obtenir de l'aide. Mais nous approchons-nous du Seigneur quand nous avons beaucoup ? Au lieu de cela, nous sentons-nous sûrs de nous et suffisants ? L'ambition spirituelle de Paul était de connaître Christ (Philippiens 3:10). Il a été un apprenant tout au long de sa vie avec un regard constant vers le haut qui lui a enseigné la gratitude, le contentement et le pouvoir de vivre pour Christ en toutes circonstances, « Je peux tout faire par le Christ qui me fortifie ». C'est la voie à suivre pour nous.

Gordon D Kell