Montée et descente

C'est pourquoi, mes frères bien-aimés et tant désirés, ma joie et ma couronne, demeurez ferme dans le Seigneur, bien-aimés
(Philippiens 4:1)

Avant de prendre ma retraite, j'ai passé quelques années à travailler dans la conservation de la nature en compagnie d'écologistes. Lors de ma première sortie sur le terrain avec un spécialiste des oiseaux, il disait : « C'est une paruline » ou « Il y a un bruant ». Je lui ai dit que je ne pouvais voir aucun oiseau et il m'a répondu : « Moi non plus, mais j'entends leur chant ». Il est bon de savoir que Dieu nous voit, nous entend et nous connaît. Je me souviens d'avoir regardé un soir, un murmure d'étourneau au dessus de la plage de Cleethorpes. C'était la plus belle exposition de ces oiseaux d'apparence ordinaire montant et descendant en parfaite harmonie et créant des images de vol étonnants. Nous sommes restés longtemps à les regarder avec admiration.

Paul commence le dernier chapitre de Philippiens, exprimant à quel point son affection était profonde pour les saints de Philippes et combien il désirait leur bénédiction spirituelle, les appelant « mes frères bien-aimés et ardemment désirés ». L'esprit de Paul a planné lorsqu'il considérait les Philippiens comme sa joie actuelle et la couronne du vainqueur. Son ministère dans le temps a porté des résultats éternels. Et il s’est plongé aussi dans l'esprit alors qu'il reconnaissait leur besoin de se tenir fermement dans le Seigneur. Il a cherché la résolution spirituelle d'un désaccord qui aurait pu conduire à de nouvelles difficultés et saper la communion. Puis il leur dit que leurs noms étaient écrits dans le Livre de vie. Cela leur a puissamment rappelé combien ils comptaient pour le Seigneur lui-même, qui les avait rachetés. Le cœur de Paul s'envola à nouveau de joie : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur. Je le répète encore, réjouissez-vous ! » (vv. 1-4).

Puis il descend immédiatement sur terre pour leur rappeler leur témoignage pratique et puissant dans ce monde. Ce témoignage était leur ressemblance à Christ caractérisée par un caractère spirituel raisonnable (v. 5), qui recherchait la bénédiction des autres. Nous voyons cela dans Paul lui-même, dans 2 Corinthiens 10:1 « Maintenant, moi, Paul, je vous exhorte moi-même par la douceur et la débonnaireté du Christ. Quel formidable changement par rapport au violent Saul de Tarse ! » Peut-être que le geôlier philippien a entendu la lettre de l'apôtre lue dans l'église et s'est rappelé comment le Christ l'a transformé en l'homme le plus doux et le plus attentionné qui a formé le Christ en lui (Actes 16).

Christ a dit : « Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur » (Matthieu 11 :28). La proximité avec le Seigneur est représentée par un joug, quelque chose qui restreint le mouvement. Mais le Seigneur l'utilise pour décrire la communion avec lui-même et la plus grande expérience de la vraie liberté. Il est étroitement lié aux paroles de Paul, « Le Seigneur est proche ». Nous pouvons comprendre cela comme faisant référence à la présence permanente du Seigneur et à son retour promis. Paul savait que le Seigneur était à ses côtés parce qu'il écrit à ce sujet dans 2 Timothée 4:17. Il a également vécu dans la lumière de la venue du Seigneur en contemplant sa future couronne (v.1). Et cela a conduit Paul à encourager les Philippiens à monter au ciel par la prière, la supplication et l'action de grâces pour se libérer de l'anxiété. Et aussi, descendre dans un monde difficile en connaissant la paix de Dieu, qui surpasse toute compréhension avec des cœurs et des esprits gardés par le Christ Jésus (vv.6-7) et le pouvoir de briller comme des porteurs de lumière vers le Sauveur (2:1). Que Dieu entende notre chant et voie le murmure d'une véritable communion avec le Christ.

Gordon D Kell