Jacob à Béthel ; la grâce de Dieu

« Et voici, je suis avec toi ; et je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans cette terre-ci, car je ne t'abandonnerai pas jusqu'à ce que j'aie fait ce que je t'ai dit » (Genèse 28:15).

Il est difficile de trouver dans l'Ancien Testament une image plus vive de la grâce de Dieu que dans l'histoire de Jacob. Au fur et à mesure que la vie de cet homme se déroule, il n'y a pas grand-chose qui nous attire vers lui. On l'a appelé Jacob parce qu'il a tenu le talon d'Ésaü, son frère jumeau, à leur naissance. Son nom signifie « supplanteur ». Bien qu'il s'agisse d'un homme tranquille, il a impitoyablement profité d'Ésaü pour obtenir son droit d'aînesse et a conspiré avec sa mère pour priver Ésaü de la bénédiction de son père comme premier-né. En conséquence, il s'est enfui pour sauver sa vie.

Pour la première fois de sa vie, seul et avec un avenir incertain devant lui, Jacob s'endort avec un rocher en guise d'oreiller. C'est alors que Dieu lui apparaît en rêve. Il y a beaucoup de choses que nous aurions pu attendre de Dieu dans la vie de Jacob. Le Dieu de justice aurait pu s'occuper du caractère et du comportement de Jacob et de ce à quoi ils l'avaient conduit. Dieu s'occupe en effet de ces aspects de sa vie. Mais Il ne commence pas par là. Dieu commence non par ce que Jacob était, mais par ce qu’Il est Lui ; le Dieu de toute grâce.

Toute sa vie Jacob a été occupé à courir après des choses qui ne lui appartenaient pas. Lorsque Dieu s'adresse à Jacob, il lui dit ; « Je suis l'Éternel…, je te la donnerai…, je suis avec toi…, et je te garderai…, et je te ramènerai…, je ne t'abandonnerai pas…, j'aie fait ce que je t'ai dit » (versets 13 et 15).

Dieu a déversé la richesse de Sa grâce sur Jacob avec une sainte tendresse et une promesse. Lorsque Jacob se réveilla de son rêve, il prit la pierre sur laquelle il s'était reposé, la dressa comme une colonne et versa de l'huile dessus. Puis il fit un vœu qui commençait par ces mots ; « Si Dieu… ». Tout ce qu'il mentionne ensuite concerne les biens matériels. Enfin, il promet de rendre à Dieu un dixième de ce que Dieu lui donnerait.

Dans Luc 15, lorsque le fils prodigue est revenu repenti dans la maison de son père, il a découvert ce qu'il n'avait jamais compris auparavant ; à quel point son père l'aimait. Son frère n'a jamais quitté la maison de son père et n'a jamais compris l'amour de son père. Jacob n'avait pas encore appris combien Dieu l'aimait.

Je dois me demander pourquoi il m'arrive souvent de ne pas comprendre la grandeur de l'amour et de la grâce de Dieu. Il n'a jamais demandé à Jacob de sacrifice, de vœux ou d'argent. Il n'a rien demandé à Jacob. Il ne me traite pas en fonction de ce que je suis. Il me traite sur la base de Son amour éternel manifesté par la grâce gratuite. Il ne me demande pas de Le rembourser, comme si je le pouvais, ni de faire des vœux impossibles. Il me demande de Lui faire confiance et de vivre chaque jour de ma vie dans la majesté de Sa grâce transformatrice en la personne du Seigneur Jésus Christ.

Jacob avait un long chemin à parcourir et de nombreuses leçons à apprendre ; nous aussi. Sa vie ressemblait à des montagnes russes et, parfois, il en va de même pour la nôtre. Mais il y a une glorieuse constante, une assurance inaltérable dans laquelle nous pouvons nous reposer ; « Et voici, je suis avec toi ; et je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans cette terre-ci, car je ne t'abandonnerai pas jusqu'à ce que j'aie fait ce que je t'ai dit » (Genèse 28:15).

Gordon D Kell